Attentats à Paris : le marché de la sécurité en plein essor
REPLAY / ÉDITO - Le 19ème Milipol, salon dédié à la sécurité intérieure, se tient actuellement en région parisienne. Un événement au cœur des problématiques actuelles.
Terrorisme, cyber-sécurité : ces deux fléaux en sont en pleine expansion sont malheureusement au cœur du 19ème salon Milipol. C'est le rendez-vous mondial des industriels de la sécurité. À Villepinte, près de Paris, on retrouve les 650 principaux acteurs de la sécurité intérieure, dont deux-tiers sont étrangers. Un nombre de participants qui est, horrible signe des temps, en hausse de 10%.
Le rôle de l’homme demeure primordial en matière de sécurité. Mais pour détecter et neutraliser le plus en amont possible les projets terroristes, criminels ou d'espionnage, les démocraties ont besoin d’outils désormais très sophistiqués. Cela passe par la reconnaissance faciale, par exemple. Il existe aujourd'hui des caméras qui sont connectées à des bases de données et qui, quand elles repèrent une personne fichée, sonnent l’alarme. Un dispositif que le FBI a acheté à une filiale du Français Safran pour repérer les 56 millions de visages signalés.
Beaucoup de technologies disponibles
Il faut aussi - on le voit avec les attentats de Paris - que les empreintes et l’ADN parlent en au plus vite. Milipol présente de nouvelles technologies mobiles qui le permettent. Il faut que les drones de surveillance soient capables de détecter des explosifs. Ils sont en ce moment en démonstration à Villepinte. Il faut par ailleurs faire parler les téléphones : une start-up israélienne propose un logiciel qui leur fait tout avouer même ce qui a déjà été effacé.
Il faut par-dessus tout des outils de traitement de données à très grande vitesse qui permettent de faire le tri parmi les milliards d’informations qui circulent sur Internet et les réseaux sociaux pour détecter ce que les spécialistes appellent les "signaux faibles", annonciateurs de dangers.
Des grands groupes et beaucoup de PME
En France, plus de 1.100 sociétés industrielles travaillent dans ce secteur. On y trouve de grands noms, comme Airbus, Safran, Thales, Gemalto, mais aussi une myriade de PME ultra-performantes. Elles réalisent collectivement 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont la moitié à l’étranger. Maintenant, tous ces as de la technologie reconnaissent que l’efficacité finale de leurs outils dépend de celle des hommes qui les mettent en œuvre. C’est-à-dire de leur nombre et de leur formation.
Le bloc-notes
- En achetant l'Américain Airgas, le français Air Liquide devient le numéro 1 mondial des gaz industriels et techniques.
- L'éolien retrouve des couleurs en France. Le secteur a créé 1700 emplois en 2014.
La note du jour
14/20 à la CME. Cette PME familiale qui va installer à Saint-Giron la première petite centrale hydroélectrique construite grâce à un financement participatif. Les salariés, les habitants du coin et des particuliers soucieux d'écologie ont investi dans cet équipement de proximité.
