Emmanuel Macron était en visite à Amiens, sur le site de Whirlpool ce 3 octobre, cinq mois
après le déplacement du candidat Macron à la présidentielle. Il avait alors dit
qu'il reviendrait. Il a tenu parole. "Effectivement, quand il était venu au mois
d'avril, il s'était engagé à revenir vers les salariés de chez Whirlpool, ce
qu'il a fait aujourd'hui. Chose promise, chose due", se satisfait Patrice
Sinoquet, délégué CFDT de Whirlpool.
Emmanuel Macron revient dans un contexte social plus favorable sur le site.
Menacé de fermeture, Whirlpool a trouvé entre-temps un repreneur. L'offre de
la société WN du Picard Nicolas Decayeux, fabricant de boîtes aux lettres, a été
retenue. "Forcément, on n'est pas dans le même contexte qu'il y a quelques mois.
On était dans un contexte de négociations, qui ne se passaient pas forcément bien.
On était des futurs chômeurs. À quelques heures du deuxième tour des élections,
on a signé un PSE qui reste honorable et à la clé, le 12 septembre, la
signature pour la réindustrialisation du site", détaille le syndicaliste.
L'industriel s'est engagé à reprendre 254 salariés sur 300 en CDI et il
pourrait monter à 277 salariés. "Aujourd'hui, on n'attend rien de plus, on
attend seulement que monsieur Decayeux décroche le maximum de contrats pour
faire travailler le maximum de gens", ajoute Patrice Sinoquet. Il estime aussi
que le combat mené est "exemplaire", et a "une certaine fierté aujourd'hui, on n'est pas parti à la dérive, on a maîtrisé et on est arrivé à un résultat
propre".
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