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Pourquoi les salaires ne suivent pas la reprise de la croissance en France

ÉDITO - La dernière note de l'Insee le confirme : la croissance repart bien dans notre pays. Mais dans le même temps, on note que les salaires n'évoluent pas au même rythme.

Un bulletin de paie (Illustration)
Crédit : SIPA
Loïc Farge
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Les créations d'emploi sont extrêmement dynamiques : 270.000 créations en 2017. Et par contagion, nous avons un taux de chômage au plus bas depuis 2009. Au point que la ministre du Travail a considéré, ce week-end, que le chômage de masse amorçait sa décrue en France.

Il faut s'en féliciter. De tous nos indices, c'est l'évolution la plus réconfortante. Mais c'est vrai que parallèlement, l'évolution des salaires reste en retrait. Même si elle a été l'an dernier en moyenne de 2,5% pour les cadres (essentiellement grâce aux fortes tensions sur les métiers des nouvelles technologies) et de 2,1% pour les non-cadres. C'est satisfaisant sur le papier. Mais cela n'a rien de mirobolant dans un contexte de pression fiscale toujours plus fort.

Traditionnellement, quand le chômage recule les salaires augmentent. C'est une relation très bien documentée par les économistes. Ils la suivent d'ailleurs avec beaucoup de soin, car ses conséquences sont toujours importantes. Cela entraîne plus ou moins l'inflation, des niveaux de pouvoir d'achat différentiels, des tensions entre les secteurs économiques pour les meilleurs collaborateurs.

Pour la France, et à ce jour, l'Insee nous explique que le mouvement de hausse salariale ne s'est pas enclenché tout simplement parce que le niveau général du chômage reste encore élevé (près 9% chez nous, contre 4% en Allemagne). Et surtout parce qu'il y a un sas : un délai dans le temps entre la reprise des embauches et l'évolution à la hausse des fiches de salaires. Nous sommes manifestement toujours dans cette période.

Hausses plus faibles en 2018 ?

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Cela pourrait-il évoluer positivement dans les mois à venir ? Rien ne l'indique. On peut même penser le contraire. Les synthèses des cabinets spécialisés affichent pour 2018 des hausses plus faibles que celles de l'an dernier (entre 1,8 et 2%).

Ces perspectives ne vont pas calmer les attentes chez Air France, Vinci et ailleurs, où les salariés demandent de 4 à 6% d’augmentation. Elles ne devraient pas non plus rassurer le gouvernement : face à ces évolutions, l'Insee vient de revoir en légère baisse ses perspectives de croissance pour 2018.

Des salaires qui n'évoluent que marginalement, ce sont des dépenses de consommation plus contraintes et une machine économique moins tonique. La roue de la conjoncture tourne dans les deux sens.

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- Ricard lance un nouveau Pastis. Une première en 86 ans d’existence pour le leader mondial des vins et spiritueux.

- Un bras de fer est engagé entre PSA et les syndicats allemands de chez Opel qui est dans le rouge depuis 1999.

La note du jour

15/20 au statut national étudiant-entrepreneur. Quelque 6.000 étudiants en ont déjà bénéficié et 500 sociétés ont été créées. Ce dispositif va être adopté dans plusieurs pays voisins, dont la Belgique.

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