La faculté de droit de Montpellier a rouvert mardi 3 avril, sous haute surveillance et dans une atmosphère tendue. Elle était fermée depuis le 23 mars, après l'agression d'étudiants syndicalistes et militants par une dizaine d'hommes cagoulés venus violemment les expulser d'un amphithéâtre.
Malgré la mise en examen du doyen Philippe Pétel, qui avait démissionné après les violences, et d'un professeur, la colère ne retombe pas chez les étudiants. Quelques dizaines de syndicalistes et manifestants se sont assis devant l'entrée de la faculté, pour s'opposer à sa réouverture, face aux CRS.
"Les étudiants ont peur de revenir à la fac, rien n'est apaisé, la situation est explosive", a expliqué à l'AFP Logan Girard, doctorant et membre du comité de mobilisation qui avait appelé à cette manifestation. Une partie des hommes cagoulés responsables de violences n'a toujours pas été arrêtée, et "le service de sécurité (qui contrôle les entrées à la faculté, ndlr) est celui qui a laissé rentrer le commando", affirme une militante à France 3 Occitanie.
Lundi 26 mars, c'est à l'université Lille 2 que des étudiants auraient été agressés par des militants d'extrême droite en sortant d'une assemblée générale. Ils s'étaient notamment réunis pour montrer leur solidarité aux étudiants montpelliérains agressés.
Les syndicats étudiants appellent à la mobilisation nationale le 3 avril. Pour protester contre ces violences, qualifiées d'"attaques d'extrême droite" dans un communiqué, mais également pour s'opposer à la sélection à l'entrée à l'université avec le nouveau Parcoursup.
Ils dénoncent la "politique de régression" du gouvernement. Les syndicats s'opposent aussi à la réforme du bac, présentée par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, qui va "mettre les lycées en concurrence" et "se traduire par un renforcement des inégalités sociales".
Le gouvernement fait le choix de nier la colère des étudiants et des lycéens
Communiqué des syndicats étudiants
Les lycéens et étudiants se sont déjà mobilisés à plusieurs reprises ces derniers mois. Le 22 mars, ils ont notamment défilé à Paris lors de la grève nationale, se joignant aux fonctionnaires et cheminots. Mais ils déplorent que "le gouvernement fait le choix de nier la colère des étudiants et des lycéens".
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