23 mars, 7h19, quai de Seine à Paris. Un fracas épouvantable réveille le tiers de la ville. La chasse décolle, croyant à une attaque de dirigeables allemands. Rien dans les cieux. Il va falloir se rendre à l'évidence, au bout de longues heures d'enquête et d’incrédulité : c'est bien un obus de canon qui vient de tomber sur Paris.
Les Allemands ont mis au point une nouvelle arme secrète. Les dimensions de l'engin sont monstrueuses. On ne peut en avoir qu'une toute petite notion en visitant le canon de Duzey, dans la Meuse, qui bombardait Verdun. Les pas de tirs sont construits dans l'Aisne.
Avec leur support, les Pariser Kanonen pèsent 750 tonnes. Le canon est long de 34 mètres. L'obus sort de la bouche à 6.500 kilomètres/heures et va grimper à 40 kilomètres d'altitude avant de retomber sur la capitale. Toutes les opérations doivent rester les plus secrètes possibles.
Au total, 367 obus sont tombés sur la capitale, tuant 256 Parisiens en cinq mois. Il y a un monument dans l'église Saint-Gervais qui rappelle les 91 morts du 29 mars 1918, quand un projectile a démoli la voûte de l'église en pleine messe du Vendredi Saint.
C'est le seul souvenir concret des canons de Paris. Les Allemands ont tout détruit pendant leur retraite. Jusqu'en 1944, ils vont détenir le record d'altitude d'un projectile envoyé par l'homme. Ils ne seront détrônés que par une autre arme secrète allemande : les fusées V2 envoyées sur Londres.
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