Il s'agit d'étouffer la grenade économique et politique qu'est devenue notre Société nationale des chemins de fer. Trois raisons justifient ce recours aux Finances publiques. La première, fondamentale, est le poids de cette dette : déjà 47 milliards d'euros, soit l'équivalent du premier budget de la Nation, celui de l'Éducation nationale. Il est désormais insoutenable.
La deuxième raison, c'est que la dérive est incontrôlable. Les pertes se creusent à la vitesse d'un TGV : elles enflent de 3 milliards par an. C'est mortifère à court terme.
Ultime raison : cette charge (la SNCF rembourse 1,5 milliard d'euro d'intérêts par an) interdit toute modernisation de l'entreprise. L'Assemblée nationale a voté sa transformation en SA à capitaux publics. Un statut qui interdit de laisser filer dettes et déficits.
La reprise de la dette, une assurance pour l'avenir de la SNCF ? C'est en tout cas de meilleures chances de survie face à la concurrence nationale et européenne. Très concrètement, l'État devrait en récupérer de 30 à 35 milliards entre 2020 et 2022. Mais ce transfert de charges vers le contribuable est une opération qui n'est pas sans risque.
Il faut d'abord que Bruxelles digère une aggravation de notre dette. Ce n'est pas impossible, compte tenu des vagues populistes qui ébranlent l'Union européenne.
Il faut aussi - plus délicat encore - que les cheminots, du siège au poste d'aiguillage, se réforment structurellement pour gagner en efficacité industrielle et en performance économique. Ils doivent produire 3 milliards d'économies par an d'ici cinq ans.
Il faut enfin que cette décision très politique éteigne le conflit en cours. Ce qui n'est pas acquis, tant l'affaire déborde désormais du simple volet syndical.
Pourquoi le gouvernement tergiverse-t-il encore si c'est une opération si décisive ? Politiquement, il avait besoin d'un gros conflit pour bien arrimer son statut de réformiste sans peur et sans tabou.
D'un point de vue économique, reprendre ces dettes et le milliard et demi d'intérêts annuels fait mal aux comptes publics. D'autant que transformer la SNCF en SA imposera de la doter généreusement en capital.
Socialement enfin, parce que le gouvernement, comme les syndicats, se sont mis dans une seringue. Le premier, car il ne peut débloquer la situation qu'en mettant beaucoup d'argent sur la table (et il en manque) ; les seconds, pris au piège de leur exigence du statu quo, reculent par tous les moyens le moment de la transaction.
- La Suisse, en quasi-plein-emploi, manque de main-d'œuvre qualifiée. La votation sur la réduction de la libre-circulation des travailleurs européens commence à se faire sentir.
- La pépite française HGH, leader dans les technologiques infrarouges, devrait passer sous contrôle américain à la fin de l’année.
15/20 à Stacey Cunningham. C'est la première femme qui va diriger la Bourse de New York. Souhaitons qu'elle canalise la testostérone de cet univers où le machiste fait souvent des dégâts.
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