Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a promis, mercredi 30 août, que le gouvernement prendrait dès le prochain projet de loi de finances "un certain nombre de décisions fiscales devant lesquelles tous les gouvernements, sans exception, de droite comme de gauche, ont reculé depuis trente ans". Parmi les priorités affichées : la baisse de l'impôt sur les sociétés (IS), actuellement proche de 33%, et que le gouvernement souhaite ramener à 25% d'ici la fin du quinquennat afin de la rapprocher de la moyenne européenne. Cadeaux aux entreprises ou coup de pouce nécessaire à la relance ?
On va d'abord tordre le coup au fantasme du cadeau fiscal aux entreprises. Aucun gouvernement de la Ve République - même celui d'Édouard Balladur - n'a jamais fait preuve d'une tendresse fiscale particulière vis-à-vis des sociétés dans notre pays. De fait nos entreprises sont globalement (impôts et charges comprises) les plus taxées de tous les grands pays industrialisés. C'est cet écart qui ébranle notre compétitivité et étouffe l'emploi qu'il s'agit de réduire. Concrètement, le gouvernement d'Édouard Philippe planifie un allègement de la charge fiscale de 11 milliards d'euros d'ici 2022.
Nos entreprises sont globalement les plus taxées de tous les grands pays industrialisés
Christian Menanteau
L'objectif final de ces baisses d'impôts est double. D'abord psychologique. On sait l'importance de ce facteur dans l'activité économique. Il s'agit de remettre la compétitivité des sites de production de l'Hexagone (le "made in France") sur le radar des investisseurs étrangers. Même si nos entreprises soulignent que ce sont les charges et administratives plus encore que les impôts qui les handicapent. Pas négligeable.
Ensuite - et cela c'est un élément absolument primordial -, il s'agit de pousser et de libérer l'investissement national. Il repart gentiment depuis quelques mois. Mais nous avons accumulé un tel retard de dépenses d'équipement, de modernisation et d'introduction de nouvelles technologies (particulièrement dans les PME et les ETI), qu'il faut impérativement redresser la barre. L'Allemagne, mais aussi l'Italie, nous surclassent, et cela leur permet de proposer des productions plus haut de gamme, mieux adaptées à la compétition mondiale. Ces secteurs d'avenir où nous avons perdu pied ces dernières années.
Si le schéma d'allègement est bien conduit, si l'administration ne le rabote pas sournoisement, ces baisses d'impôts devraient en toute logique favoriser l'activité et emploi à moyen terme.
Le Fisc a toujours les géants du Net dans son viseur : Bercy réclamerait 600 millions d'euros à Microsoft. L'Américain n'a payé que 32 millions d'impôts l'an dernier.
03/20 à Philippe Wahl. La Banque Postale, qu'il préside, supprime le "mandat cash Urgent" qui permettait de faire face à une urgence financière loin de chez soi. En fait elle délègue ce service à Western Union, dont le coût de transfert, pour la même activité, est 194% plus élevé que celui du service public.
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