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Automobile : PSA passe à l'offensive en Chine
Le constructeur français, qui vient d'inaugurer une nouvelle usine dans l'Empire du Milieu, a investi 500 millions d'euros pour redresser la barre. Car depuis le début de l'année, ses ventes sont en forte baisse dans le pays.
L'usine de PSA Peugeot-Citroën de Poissy, dans les Yvelines
Crédit : SIPA
Moins 16% pour Citroën, -20% pour DS et moins 21% pour Peugeot. C'est un énorme gadin, d'autant que le marché chinois, lui, a grimpé de 8%. Dur dur pour le constructeur français qui a vu ses ventes exploser ses dernières années et faire de la Chine son premier marché. L'explication est simple. Les clients en ont assez des voitures avec un grand coffre, dont ils étaient particulièrement friands. Ils se ruent désormais sur les SUV, exactement comme en Europe.
Autre changement, ils regardent davantage les tarifs. En effet, le marché dans les grandes métropoles, arrive à saturation. Ce sont désormais les habitants des villes de l'intérieur du pays qui se mettent à consommer. Ce sont des populations moins aisées. Aussi, désormais les Chinois se tournent vers leurs propres marques, moins chères. Avec parfois des offres à moitié prix sur certains modèles.
PSA n'a pas le droit à l'erreur
PSA entend mettre un gros coup d'accélérateur dans le cadre d'un plan stratégique spécifique à la Chine baptisé "Blue Upper". Pas moins de cinq SUV sont annoncés avant 2018 pour répondre à la demande. L'ouverture d'un nouveau site, mercredi 7 septembre à Chengdu, va permettre de proposer encore plus de modèles. Pour Peugeot, il y en aura une vingtaine d'ici à 2020. Des SUV, mais pas seulement : il y aura également des voitures électriques, ainsi que des utilitaires.
En tout cas, PSA n'a pas le droit à l'erreur. Avec ses 24,5 millions d'immatriculations, la Chine est le premier marché du monde, soit 6 millions de plus qu'en Europe. On est loin de notre taux d'équipement. Alors qu'il y a environ 500 véhicules pour 1.000 habitants en France, c'est tout juste une centaine en Chine.
