Polio : "Le vaccin, seule solution pour échapper au pire", assène Michel Cymes
REPLAY - La vaccination contre la poliomyélite porté ses fruits au niveau mondial. Mais pas question pour autant de baisser la garde.
Avec la diphtérie et le tétanos, la poliomyélite est une maladie contre laquelle il faut se faire vacciner. Il y a d'abord une cohérence à cela : on se protège de ces trois affections avec le même vaccin, obligatoire bien avant la prise de fonction de la nouvelle ministre de la Santé (le DTP, dont l'appellation reprend l'initiale de chacune de ces maladies). Avec la polio, on a affaire à une maladie particulièrement contagieuse. Elle est provoquée par un virus qui se propage par voie fécale et orale, voire (c'est plus rare) via l'eau ou des aliments contaminés.
Le virus s'en prend ensuite au système nerveux - en priorité celui des enfants de moins de 5 ans. Fièvre, vomissements, maux de tête, fatigue généralisée : ce sont les premiers symptômes qui peuvent, quand les choses tournent mal, déboucher sur une paralysie définitive des jambes et - quand cela empire - sur une paralysie des muscles respiratoires. C'est donc une maladie mortelle dans certains cas.
Quand vous avez la polio, vous la gardez
Le tableau ainsi dressé n'a rien de réjouissant. Mais il existe, pour cette maladie aussi, une solution très simple pour échapper au pire : le vaccin. Il protège l'enfant à vie. Il est d'autant plus précieux que la polio ne se traite pas : quand vous l'avez, vous la gardez. La seule option, c'est donc la prévention.
Cette dernière a porté ses fruits au niveau mondial. Ce cas montre que quand on veut vraiment faire quelque chose, on peut le faire. En la matière, les choses sont somme toute assez récentes : elles datent de 1988. C'est cette année-là que tout le monde s'est mobilisé : l'OMS, l'Unicef, les gouvernements de plusieurs pays et quelques autres (le Rotary, la Fondation Bill et Melinda Gates...). L'objectif affiché : éradiquer la polio.
