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Michel Cymes : "OK pour le coton-tige, à condition de bien s'en servir"
ÉDITO - À force d'entendre les médecins répéter qu'il ne faut jamais s'en servir, on se demande comment on peut encore trouver ces objets du quotidien en vente libre.
Michel Cymes
Crédit : Romain Boé / SIPA / RTL
Une chose est sûre : à partir de 2017, le coton-tige en plastique sera banni au profit du coton-tige en bois. C'est une bonne chose pour l'environnement, puisque les cotons-tiges font partie des déchets qu'on retrouve le plus souvent sur les plages. Non pas parce que les gens les utilisent sur le sable, mais parce que, hélas, beaucoup s'en débarrassent en les jetant dans la cuvette des toilettes, grossissant ainsi le flot de 8 millions de tonnes de déchets rejetés chaque jour dans les océans, lesquels nous les rendent de temps à autre à la faveur d'une marée.
En général, quand on utilise un coton-tige, c'est pour se débarrasser du cérumen qui est produit dans le conduit auditif. Malheureusement beaucoup d'entre nous ont tendance à l'enfoncer un peu trop profondément dans le conduit. C'est exactement ce qu'il ne faut pas faire : vous repoussez le cérumen et vous augmentez les risques de créer un bouchon qui se soldera tôt ou tard par une visite chez le médecin. Certains maladroits réussissent même à se percer le tympan, ce qui est extrêmement douloureux et handicapant.
Le cérumen a son utilité
Faut-il aller jusqu'à se débarrasser du coton-tige ? Sans aller jusque-là, on dit : OK pour le coton-tige, à condition de bien s'en servir. Il faut introduire dans l'oreille la partie cotonnée, rien de plus. Surtout, faites un petit mouvement circulaire pour récupérer le cérumen qui affleure à la sortie du conduit (pas la peine de chercher à en récupérer des kilos). Si vous avez peur de faire le mauvais geste, prenez les cotons-tiges pour bébé dont l'embout est plus gros.
Vouloir à tout prix se débarrasser de son cérumen n'est pas une bonne idée, car il a son utilité. Il protège l'oreille des poussières, des bactéries et de l'eau. Ne l'oubliez pas : dans l'organisme humain, rien n'est là par hasard.
