Comment se fait-il que nous ne sentions pas notre propre odeur ? Parce que nous sommes tous embarqués dans ce qu'on appelle le "processus d'adaptation olfactive". Notre odeur nous accompagne depuis toujours.
Dès la naissance, elle est là sous forme de molécules microscopiques et volatiles que l'on respire et qui, se faisant, stimulent les quelques millions de récepteurs olfactifs que nous avons en haut du nez.
Cette stimulation est permanente, puisque nous respirons en permanence. La conséquence, c'est que le système olfactif se familiarise avec cette odeur et va s'adapter. C'est comme cela que l'on en arrive à ne plus se sentir.
C'est aussi pour cela qu'on supporte un peu mieux ses propres chaussettes sales plutôt que celles du voisin. Nos récepteurs sont en terrain connu. Ils vivent une sorte de routine.
L'odeur corporelle est une chose (sans doute la plus intime), mais il y a aussi l'odeur de notre habitat et de notre bureau, sans oublier le parfum que l'on porte. Vous remarquerez que de nombreuses personnes empestent le parfum. C'est parce qu'elles en mettent trop.
Elles sont tellement habituées à leur parfum qu'elles s'en aspergent jusqu'à bien sentir sa présence. Sauf que pour l'entourage, plus réceptif car peu familier de la flagrance, la limite du supportable est franchie. J'en profite pour rappeler que le parfum ça se met sur les habits et non pas sur la peau, car ça l'abîme.
Il n'y a pas de règle pour déterminer le temps qu'il faut pour qu'une odeur se banalise et que, paradoxalement, on ne la sente plus. L'accoutumance peut être rapide et ne prendre que quelques minutes. Parfois, c'est beaucoup plus long. Cela dépend de la nature de l'odeur, des préférences de chacun et du contexte.
Si vous êtes pâtissier, vous ne sentez plus l'odeur du pain au chocolat chaud parce que vous évoluez dedans en permanence. En revanche si vous êtes client de la pâtisserie et que vous avez faim, vous n'allez sentir que ça dès que vous aurez pénétré dans la boutique.
Ce phénomène d'adaptation olfactive est fascinant. Il l'est d'autant plus qu'il est vital. La nature est bien faite. Le nerf olfactif mène au cerveau. C'est lui qui va analyser les choses et va donner instantanément son verdict : il aime ou il n'aime pas, ça pue ou ça sent bon.
À partir du moment où le cerveau est en mesure de ne pas tenir compte des odeurs familières, il reste en alerte pour signaler un danger potentiel. Si ça sent le brûlé dans votre cuisine, vous allez vous précipiter sur les fourneaux. Si vous ouvrez une conserve de petits pois et que ça sent bizarre, vous allez la jeter. Tout cela parce que ces odeurs n'ont pas fait l'objet d'un processus d'adaptation.
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