Vous avez des centaines d'"amis" sur Facebook ? Vous collectionnez les "followers" sur Twitter ? Vous êtes la coqueluche d'Instagram ? Vous êtes l'empereur du partage ? En réalité, vous ne partagez rien... Le mirage des réseaux sociaux crève les yeux quand on lit l'étude que les chercheurs américains de la faculté de médecine de Pittsburgh ont récemment publiée. Leur conclusion est d'une cruelle simplicité : plus on est connecté sur les réseaux sociaux, plus on est seul. La solitude est une belle rampe de lancement pour tout un tas de problèmes de santé.
D'abord il est avéré que l'isolement social bousille les défenses immunitaires et augmente l'inflammation. Conséquences en rafale : diabète, maladies cardiaques, arthrite. Mais la solitude est aussi le meilleur booster de la dépression. Là, on ouvre la boîte de Pandore : troubles du sommeil, troubles de l'attention (pas pratique quand on bosse à l'école ou en entreprise !), sans parler des idées noires qui vont avec.
Ajoutons que la dépression va souvent de pair avec l'anxiété. Les réseaux sociaux sont des usines à fabriquer de l'anxiété. Sur les réseaux sociaux, on voit des amis (ou supposés tels) qui exposent leur bonheur à grands coups de selfies. Or une personne anxieuse, qui de surcroît est en permanence confrontée à la vie rose bonbon des autres - même si ça ne correspond à rien de réel -, accentue sa souffrance. Elle se dit qu'elle n'est pas comme les autres et met la tête dans un enchaînement de pensées négatives qui n'arrangent pas ses affaires.
Les réseaux sociaux sont des usines à fabriquer de l'anxiété
Michel Cymes
Tout le monde est concerné. Mais les jeunes sont en première ligne. Il faut savoir que la solitude a des effets sur le cerveau. Pour les enfants et les adolescents, cela tombe plutôt mal. À leur âge, comme on dit, ils ne sont pas complètement finis. Le cerveau n'est pas qu'un miracle de la nature. Il se construit en interaction avec l'environnement direct que sont les enseignants, la famille, les amis. Il se densifie grâce aux relations avec les autres. Si elles sont de qualité, le cerveau en profite. Mais avec un écran, on ne peut pas avoir un échange de qualité.
À plusieurs, on fait fonctionner des régions cérébrales liées au langage, au calcul, à l'écoute, à la capacité d'adaptation, à la politesse, bref à tout un tas de choses dont un écran n'a pas besoin. C'est bien pour y pêcher une information, mais cela ne contribue en rien à façonner une personnalité et à donner confiance en soi.
Il ne s'agit pas d'arrêter les écrans - parce qu'il faut vivre avec son temps -, mais il s'agit de réduire le temps passé devant. Les personnes qui passent plus de deux heures par jour sur les réseaux sociaux ont deux fois plus de risques de se sentir isolées que celles qui n'y passent qu'une demi-heure.
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