Tanguy Pastureau : Antoine Griezmann est Dieu

Demain, l’Euro de foot, ce sera terminé, et c'est le désarroi, semblable à celui du porc-épic qui par erreur s’approche trop de la jeune Nabilla et provoque son explosion.
 
Durant un mois, on a vécu foot, vibré foot, allant jusqu’à, pour certains, se faire tatouer le visage d’Olivier Giroud sous le nombril, ce qui fait qu'on n'a pas eu besoin de faire sa barbe.
 
L’Euro, ce ne sont que de bons souvenirs. On a découvert Joachim Low, l’entraineur allemand qui glisse ses doigts dans son fute puis sous ses aisselles avant de les renifler, c’est le type qui se connait le mieux au monde. Il peut retrouver à l’odeur un drap dans lequel il a pioncé une nuit en avril 94. On a découvert un François Hollande délirant, un Patrick Sébastien avec des joues, qui quand on marque bouscule Noël le Graët comme si c’était son pote, je pense que si gagne ce soir, il va embringuer Valls dans une chenille et se finir au milieu du stade sur la danse des canards avec un serpentin dans le pif. Son corps n’est plus connecté à son esprit, il est capable de faire un gosse à Julie tout en pensant à Griezmann, son sauveur.
  Le pays entier s’est pris de passion pour ce gamin, Antoine Griezmann, on a envie de l’appeler Tonio, ou Grizou, ou ma burne, ou mon chéri, tellement on l’aime. Il est beau, poli, souriant, bien coiffé, dans un secteur d’activité où les types se font tondre par le gonze qui fait les poneys pour le concours agricole. Fini Benzema qui coule au fond de sa piscine à cause du poids de ses chaînes en or, Griezmann, c’est Quick dans Quick et Fluke, un gosse super, si vous êtes en panne sur l’A6, il s’arrête, vous change l’huile, fait des dribbles avec votre fils et emmène votre chien pisser derrière le talus.

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30/09/2024 à 17:20 - 25m24s