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2 min de lecture
Les supporters du FC Sochaux le 17 mai 2014 (archives)
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
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La Chine investit tous azimuts dans le sport et en particulier dans le football, sport universel qui génère énormément de ressources. Les clubs français ne veulent pas rater leur heure : c'est pourquoi, la Chine est un marché prioritaire. La Fédération française de football et la Ligue de football professionnel vont donc ouvrir un bureau commun dans ce pays, pour plaider la cause du football français.
C'est une étape supplémentaire dans cette conquête de nouveaux horizons. En Chine, le football a été déclaré "cause nationale" par le président Xi Jinping. 700 milliards d’euros : c’est la part que doit atteindre le football dans l’économie chinoise d’ici 10 ans. Selon nos informations, ce bureau commun sera une petite cellule : 3 personnes pour commencer, avec des relais bien établis sur place. L'ouverture est prévue pour début janvier à Pékin.
La Chine, c'est incontournable
Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de Football professionnel
Ce bureau commun aura plusieurs missions, comme l'explique Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de Football professionnel. "Développer des académies en s'appuyant sur le savoir-faire et l'excellence de la formation française, essayer de contribuer à améliorer la valeur de nos droits télé en Chine, rechercher des sponsors et être le porte-drapeau de la Ligue 1 pour rechercher des investisseurs qui interviendraient dans les capitaux de nos clubs. La Chine, c'est incontournable."
Par ailleurs, un partenariat a été signé entre la Fédération française et son homologue chinoise en février dernier. Et l’UNSS, la fédération sportive scolaire, va également de son côté former 240 entraîneurs, pour la deuxième année consécutive, dans cinq villes en France.
Les autorités chinoises viennent donc chercher les compétences françaises. Un club l’a compris depuis longtemps : c’est le FC Metz. Depuis 2004, le club lorrain a noué un partenariat avec Chengdu, dans la province du Sichuan. Chaque année, de jeunes footballeurs chinois sont accueillis. Didier Schaeffer dirige le centre de formation. "Le potentiel est réel. Mais ils ne parviennent pas à les amener aux exigences et au niveau de ce que l'on peut attendre en Europe ou dans les grands championnats."
Sur les 10 prochaines années, la Chine va faire sortir de terre 22 000 académies de football, adossées à des écoles. Et ce n'est qu'un début. En retour, les dirigeants du football français veulent voir de puissants groupes chinois injecter de l’argent dans notre pays. Sochaux, Auxerre, Nice et peut-être Nancy, bientôt : tous ces clubs possèdent des actionnaires chinois, qu’ils soient majoritaires ou non. L'Olympique lyonnais de Jean-Michel Aulas a ouvert son capital à hauteur de 20% (100 millions d’euros) à un groupe privé.
L’objectif final de la Chine c’est de devenir une puissance du foot mondial. Thierry Granturco est avocat spécialisé dans le droit du sport. "Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Avec 1,3 milliard d'habitants, ils devraient être capables d'aligner 11 stars." En attendant, la Chine, qui veut accueillir une Coupe du monde en 2026 ou 2030, est 78e seulement au classement FIFA, coincée entre Saint-Kitts et Nevis et le Guatemala, bien loin des aspirations de ces dirigeants.
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