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Gignac à Tigres : ce que vaut le championnat mexicain

ÉCLAIRAGE - L'attaquant français André-Pierre Gignac s'est officiellement engagé avec Tigres, au sein d'un championnat mexicain compétitif.

Les supporters de Tigres accueillent Gignac à Monterrey
Crédit : Julio Cesar Aguilar / AFP
Julien Absalon
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Le championnat de football mexicain n'a jamais suscité autant de débats en France que lors des derniers jours. Tous les projecteurs sont braqués sur cette Liga MX maintenant qu'André-Pierre Gignac s'est officiellement engagé avec Tigres, club de la ville de Monterrey, samedi 20 juin. Après avoir fait ses adieux à l'Olympique de Marseille et son stade Vélodrome, l'attaquant de 29 ans va devenir le premier joueur français à évoluer au Mexique depuis Amara Simba entre 1996 et 1998.

Nombreux sont les supporters et les observateurs à avoir d'ores et déjà critiqué le choix du deuxième meilleur buteur de la saison écoulée de Ligue 1. La plupart lui reprochent d'avoir privilégié l'aspect financier de la suite de sa carrière par rapport aux intérêts sportifs. Toutefois, s'il n'entre évidemment pas en concurrence avec les toutes meilleures ligues européennes, le championnat mexicain est loin d'être un club de vacances, surtout au vu de l'ambiance proposée dans les stades par les aficionados de ce pays fou de football.

13e championnat du monde

En 2013, Achille Emana, l'ancien milieu camerounais de Toulouse, s'était engagé à Cruz Azul. "J'ai découvert un championnat compétitif, même s'il y a beaucoup plus d'espaces qu'en Espagne ou en France pour s'exprimer", racontait-il à So Foot. Jeudi 18 juin, il a renchéri pour France Football : "Les grands clubs comme Cruz Azul peuvent rivaliser avec certaines équipes en France ou en Espagne". Ronaldinho, qui a signé à l'été 2014 pour une pige à Quérétaro, où il n'est désormais plus le bienvenu, expliquait en décembre dernier à El Enganche : "Le niveau est très bon et je crois qu'il va continuer à progresser. C'est techniquement aussi bon qu'au Brésil. Le football mexicain va se développer davantage".

Pour le IFFHS (la fédération internationale de l'histoire et des statistiques sur le football, ndlr), la Liga MX pointe au 13e rang du classement des meilleurs championnats du monde. Le Brésil est 6e, la France 7e, la Russie 12e, les Pays-Bas 17e. Dans les faits, la Copa Libertadores, l'équivalent latino-américain de la Ligue des champions, est un bon indicateur de niveau. Ces dernières années, deux clubs mexicains ont réussi à se hisser en finale face à des Brésiliens ou des Argentins (Cruz Azul en 2001 et Chivas en 2010), sans victoire au bout. Leur présence en demies est aussi un peu plus courante, bien qu'il y ait un trou depuis 2011.

Un système compliqué

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Évidemment, tout n'est pas parfait. La structure même du championnat peut poser problème. Il est divisé en deux tournois distincts (ouverture et fermeture) pour les phases aller et retour, à l'issue desquels il y a des play-offs pour désigner le vainqueur. À la fin de la saison, un seul club est relégué en fonction de son pourcentage de points sur les six derniers tournois. "Les matches ne sont pas tous disputés car certaines équipes se content d'être ce qu'elles sont. Le système fait qu'un match peut n'avoir aucun enjeu", remarquait Achille Emana.

En outre, le championnat a tendance à attirer des étrangers en fin de carrière (Ronaldinho, Guardiola...) plutôt que des joueurs comme Gignac ou Cvitanich, en pleine forme. "Notre ligue est bonne mais elle peut être encore bien meilleure. Il y a trop d'étrangers et ils ne sont pas si bons", regrettait Manuel Lapuente, le vice-président de l'América, dans Vivelo Hoy en 2014. Willie Gonzalez, un éditorialiste du journal Milenio écrivait pour sa part : "Le niveau de la Liga MX est pauvre. Cela me fatigue de voir aussi peu de qualité et de football. Seuls l'América et Tigres sortent du lot et forment des équipes compétitives".

Le fait que le Tigres UANL, triple champion du Mexique, soit aujourd'hui considéré comme un poids lourd n'a rien d'étonnant. Le club de Monterrey peut compter sur la puissance financière de son actionnaire CEMEX, une multinationale de matériaux de construction. Une telle locomotive peut contribuer au développement du championnat national car si elle est en mesure d'offrir 4 millions d'euros annuels à Gignac, elle peut également injecter près de 9 millions d'euros dans le circuit en s'attachant les services de l'ailier Jürgen Damm, un jeune espoir mexicain (22 ans) de Pachuca. Des investissements pas anodins, l'objectif étant de passer l'étape des demies de la Copa Libertadores. Un rendez-vous auquel pourra prendre part André-Pierre Gignac.

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