Franck Leboeuf : "Il y a une forme de honte à chanter la Marseillaise"
Lors d'un entretien accordé au "Figaro", l'ancien international tricolore Franck Leboeuf revient sur la relation entre le football et les symboles nationaux. À commencer par "La Marseillaise".
Enthousiastes sur le terrain face à la Norvège mardi 27 mai en amical (victoire 4-0), les joueurs de l'équipe de France de football l'ont aussi été avant le coup d'envoi, au moment d'entonner La Marseillaise. Les hommes de Didier Deschamps semblaient particulièrement concernés quant a résonné l'hymne national au Stade de France.
Un bel hymne national", qui "donne toujours des frissons"
Interrogé sur le sujet par Le Figaro, l'ancien international Franck Leboeuf "trouve que c'est une très belle image". S'il estime qu'on "ne doit doit surtout pas forcer les joueurs à chanter La Marseillaise", le champion du monde et d'Europe avec les Bleus voit en l'hymne national "un symbole qui permet de faire le lien entre les joueurs et le public". D'autant que pour lui, le chant écrit par Rouget de l'Isle en 1792 "est un bel hymne national", qui "donne toujours des frissons".
Lorsqu'il était en équipe de France, on ne lui a "jamais demandé" de chanter La Marseillaise. "Chez moi, c'est naturel", précise l'ancien défenseur de Strasbourg, Chelsea et Marseille, qui se rappelle s'être levé et avoir chanté pour la première fois en 1976 à l'occasion du titre de champion olympique de Guy Drut sur 110 m haies à Montréal. Il avait huit ans.
Il y a une forme de honte à la chanter car on a la crainte d'être taxé de nationalisme
Franck Leboeuf
Il en a aujourd'hui 46. Et pour lui, chanter La Marseillaise est toujours aussi évident. "Pour moi c'est être patriotique, tout simplement", déclare-t-il, avant d'affirmer sa position et de jeter un pavé dans la marre : "Je pense qu'il faudrait qu'on le soit un peu plus en France. Il y a une forme de honte à la chanter car on a la crainte d'être taxé de nationalisme. C'est dommage. Il faut faire la part des choses. J'aime mon pays et j'en suis fier. J'assume son Histoire avec ses qualités mais aussi ses défauts. On a un beau pays et il faut qu'il le reste. Or, parfois j'ai un peu l'impression qu'on perd un peu ce qui fait 'nous', notre belle identité".
Reconverti dans la comédie et la production cinématographique aux États-Unis depuis 2004, Franck Leboeuf n'en oublie pas son pays natal, qui lui tient visiblement très à cœur. De là à s'engager en politique dans l'hexagone dans les prochaines années ?
