L'Espagne s'en est bien sortie dans un match piège durant lequel la République tchèque a hissé les barbelés et refusé toute entreprise dans le jeu. Dès la lecture des compositions d'équipes, la physionomie du match pressentie devenait une certitude. Avec Gebre Selassie habituel latéral droit aligné au milieu de terrain, les Tchèques montraient qu'ils venaient contrer les Espagnols et ne pas entreprendre quoi que ce soit. Très vite, la "Roja" a donc confisqué le ballon à une équipe qui n'en voulait pas et très souvent David De Gea était le seul des 22 acteur à ne pas être dans le camp tchèque. Les Espagnols faisaient le siège de la surface adverse mais trouvaient toujours une jambe ou une tête adverse pour contrer les tentatives d'approche.
Sans véritable accélérateur de jeu dans le secteur offensif, l'Espagne comptait sur les montées de Juanfran et surtout Jordi Alba sur les côtés. Sur l'une d'elles, Iniesta trouvait Alba dans la surface mais sa frappe trouvait un Petr Cech impeccable. Le gardien tchèque montrait encore toute sa classe par deux fois devant Alvaro Morata.
Le jeu penchait très largement à gauche mais il manquait ce changement de rythme qui met une défense hors de position. Certes les passes d'Iniesta donnaient de la verticalité au jeu mais Fabregas et Silva étaient pour leur par trop absents. À la pause les 75% de possession n'offraient pas d'avantage au score. À la reprise la configuration changeait peu, même si les Tchèques jouaient leurs rares coups de manière plus appuyée. Fabregas sauvait même les siens à la 56e minute. Hubnik lui reprenait en taclant un coup franc de Plasil, obligeant De Gea à un plongeon (58e).
Le jeu se débridait un peu, le travail de sape des Espagnols fatiguait sans doute les Tchèques qui étaient un peu plus en retard sur les interventions défensives. Alba ratait une occasion et Silva le cadre sur une frappe aux 16 mètres. L'entée d'Aduriz et d'Alcantara donnait plus de liant au jeu. Aduriz ratait un ciseau dans la surface, et Petr Cech détournait de nombreux centres. Mais pas un dernier, délivré par Iniesta à la 87e minute sur la tête de Gerard Piqué. Le but des 3 points et de la délivrance pour une Espagne, sauvée à la fin par De Gea et qui a montré une grande maîtrise mais un manque de percussion dans les 30 derniers mètres. Le tenant st attendu face à la Turquie vendredi 17 juin pour sans doute une autre configuration de match dans cet Euro 2016. Les Tchèques joueront leur survie dans cet Euro contre les Croates à Saint-Étienne le même jour.
À Toulouse (Stadium Municipal) : Espagne bat République tchèque 1 à 0 (0-0)
Spectateurs : environ 30.000
Arbitre : S. Marciniak (POL)
But :
Espagne : Piqué (87)
Avertissement :
République tchèque : Limbersky (61)
Les équipes :
Espagne : De Gea - Juanfran, Piqué, Ramos (cap), Alba - Fabregas (Thiago Alcantara 70), Busquets, Iniesta - Silva, Álvaro Morata (Aritz Aduriz 62), Nolito (Pedro 82)
Sélectionneur : Vicente Del Bosque
République tchèque : Cech - Kaderábek, Sivok, Hubník, Limbersky - Gebre Selassie (Sural 86), Plasil, Rosicky (cap) (Pavelka 88), Darida, Krejcí - Necid (Lafata 75)
Sélectionneur : Pavel Vrba
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