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Diego Costa soigné au placenta de jument : "Du bricolage, pas du dopage", selon Gérard Dine
DÉCRYPTAGE - L'attaquant de l'Atletico Madrid Diego Costa devrait finalement participer à la finale de la Ligue des champions samedi (20h45) à Lisbonne.
Diego Costa, buteur de l'Atletico Madrid
Crédit : AFP/D.Pozo
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A la veille de la finale de la Ligue des champions à Lisbonne, le Real Madrid et l'Atletico espèrent tous les deux pouvoir compter sur leur avant-centre. Karim Benzema passera un test décisif vendredi soir lors du dernier entraînement.
Quant à Diego Costa, ses chances de disputer la finale, nulles il y a trois jours, renaissent. Jeudi, l'attaquant hispano-brésilien a participé à l'entraînement des "Colchoneros". Peut-être l'effet miracle de son traitement controversé en Serbie.
Une méthode qui existait dans les années 1970
Injecter du placenta de jument pour soigner une blessure, voilà qui peut paraître étrange. Mais cette méthode n'est pas nouvelle : elle existait dans les années 1970, souligne Gérard Dine, médecin biologiste spécialiste de ces questions.
"C'est très curieux qu'on utilise encore ces méthodes en 2014 pour la bonne raison que depuis 1990, nous avons à disposition des biothérapies qui sont beaucoup plus modernes, beaucoup plus efficaces, beaucoup plus concentrées, explique-t-il. L'objectif est d'accélérer la guérison d'un sportif au niveau d'un tendon, d'un muscle ou d'un ligament".
Ces thérapies biologiques ne sont pas considérées directement comme des produits dopants
Gérard Dine, médecin biologiste spécialiste de ces questions
Autrement dit, favoriser la cicatrisation. Mais s'agit-il d'une étape supplémentaire franchie ? "Ces pratiques n'ont jamais été considérées comme illicites, répond Gérard Dine. Quelque part, si vous voulez, on est plutôt dans le bricolage. Ces thérapies biologiques ne sont pas considérées directement comme des produits dopants".
Pour mémoire, en 2008, Patrick Vieira s'était blessé à la cuisse avant l'Euro en Suisse et en Autriche. Pour se soigner, de l'actovégin, du sérum de veau déprotéïné, lui avait été proposé, contre l'avis de l'encadrement médical des Bleus. Le Docteur Jean-Pierre Paclet, médecin des Bleus alors en place depuis 1993, avait été prié de laisser sa place quelques semaines plus tard...
