2 min de lecture

VIDÉOS - Finale Coupe du monde 2014 : Argentine-Allemagne, des airs de déjà-vu

VIDÉOS - La finale de la Coupe du monde 2014 qui se déroule dimanche 13 juin (21 heures) à Rio est la troisième opposant l'Argentine et l'Allemagne, après 1986 et 1990. Un partout, balle au centre.

Lothar Matthäus au duel avec Diego Maradona en finale du Mondial 1986

Crédit : AFP

Je m'abonne à la newsletter « Sport »

Comme on se retrouve. Chacun a connu sa consécration. L'"Albiceleste" des Maradona, Burruchaga et Valdano en 1986, et la "Mannschaft" des Klinsmann, Brehme, et Matthäus en 1990. La finale de cette 21e édition de la Coupe du monde entre l'Allemagne et l'Argentine fera vibrer les nostalgiques, même si l'affiche du Maracana ce dimanche (21 heures) n'a rien de comparable avec les deux derniers épisodes.

1986 : Diego Maradona fait briller ses partenaires

La Coupe du monde 1986 est restée dans l'histoire à bien des titres. Ce "Mundial" au Mexique est celui de Diego Maradona, et de ce quart de finale légendaire entre l'Argentine et l'Angleterre (2-1), marqué par la fameuse "main de Dieu" (l'Argentin avait marqué un but de la main). Une rencontre au cours de laquelle "El Pibe de Oro" ("le gamin en or") a également inscrit un but qui occupe une place de choix parmi les plus belles réalisations de l'histoire.

Cette finale Argentine-Allemagne à Mexico devait être le triomphe de Maradona, il n'en a rien été. Ce fut plutôt le triomphe de l'Argentine, de toute une équipe. Car Diego a surtout fait briller ses coéquipiers durant ce match très ouvert (3-2), riche en buts et en suspense.

L'Argentine menait 2-0 à la 56e minute (buts de Brown et Valdano), et s'est faite rejoindre à 2 partout avant que Jorge Burruchaga n'inscrive le but de la victoire, à la 84e minute. Maradona n'a pas marqué. Il s'est sacrifié pour le collectif, devenant meilleur joueur, et meilleur passeur de la compétition, avec 6 passes décisives. Maradona n'est donc pas un soliste.

1990 : à l'arrachée

Quatre ans après ce final "maradonesque", le trophée Jules Rimet (du nom de l'inventeur de la Coupe du monde) rejoint l'Europe pour un Mondial en Italie conforme au football local : défensif et agressif. Loin du festival de 1986, on y voit une équipe d'Argentine poussive, perdant son match d'ouverture contre le Cameroun (1-0), et incapable de venir à bout de la Roumanie (1-1). L'Allemagne (encore RFA, pour la dernière fois) a de son côté facilement passé les poules mais a eu besoin des tirs au but pour sortir l'Angleterre en demies.

La finale est moins palpitante que celle de 1986. Victoire de l'Allemagne 1-0 sur un penalty très contesté d'Andreas Brehme à la 85e minute. Et surtout une image forte : celle de Maradona, sortant en larmes sous les sifflets du stade olympique de Rome (le joueur évolue alors à Naples). Cette Coupe du monde, c'était déjà le début de la fin pour le "Pibe de Oro".

Le grand final 2014 au Maracana est donc peu conforme avec le passé. L'Argentine version Sabella n'a plus rien à voir avec celle de Diego. Elle fonctionne au mental, au sacrifice de soi et au défi physique, avec des joueurs fougueux comme Javier Mascherano ou Martin Demichelis. La "Mannschaft" de 2014 ressemble davantage au football romantique des grandes années de l'"Albiceleste", offensif, technique et rapide. Une opposition de style.