Fut un temps où l'Italie était associée au "catenaccio", une expression
devenue péjorative pour décrire un jeu défensif peu attrayant pour les
spectateurs. Fut un temps, le "kick and rush", expression caractérisant
un jeu direct sans construction, collait à la peau des Anglais. Fut un
temps, le match Angleterre - Italie aurait donc été moins intéressant.
Et le changement ne date pas forcément de maintenant. Dans l'arène chaude et humide de Manaus, les deux outsiders européens se sont livrés une bataille acharnée et rythmée où les stéréotypes d'antan n'ont pas vraiment pas trouvé leurs héritiers.
Ultra offensive au coup d'envoi (Sturridge, Rooney, Sterling et Welbeck alignés d'entrée), l'Angleterre s'est montré la première dangereuse grâce
à une frappe de son bijou de 19 ans Raheem Sterling qui a tutoyé la
lucarne de Sirigu et fait trembler son petit filet. Plus entreprenants, les "Three Lions" ont allègrement dominé les trente premières minutes de jeu avant qu'une combinaison italienne ne vienne tout remettre en question.
Il faut dire qu'avec Andrea Pirlo et Marco Verratti à la baguette, la magie ne pouvait qu'opérer à un moment ou à un autre. Après un corner joué à la rémoise, le petit milieu du Paris Saint-Germain a transmis à l'aveugle pour Pirlo qui d'une feinte a laissé Marchisio contrôler et frapper des vingt mètres pour tromper Joe Hart.
Trois minutes plus tard, les Anglais ont fait la démonstration parfaite du fameux "fighting spirit" (esprit de combat) qui leur est imputés depuis des décennies. Après un centre parfait de Wayne Rooney côté gauche, Daniel Sturridge, bien placé au second poteau, n'a laissé aucune chance à Sirigu d'une reprise du plat du pied.
Au retour des vestiaires, la Squadra Azzurra a repris les devants grâce à son fantasque numéro 9 Mario Balotelli. Suite à un centre enroulé de Candreva, l'attaquant de l'AC Milan a logé une tête à bout portant dans les cages de son ancien coéquipier de Manchester City Joe Hart.
Malgré les nombreuses tentatives anglaises pour revenir, les Italiens ont prouvé que tenir un score acquis restait encore dans leurs gènes. Sur un terrain exécrable repeint pour donner le change, les hommes de Roy Hodgson s'inclinent en ayant montré de fort belles choses. Comme lors du Mondial 1990 où les deux équipes s'étaient disputées la troisième place, la Squadra Azzurra l'emporte 2-1 après un match plein d'enthousiasme et de réalisme.
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