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Ballon d'Or 2015 : comment est élu le grand vainqueur
ÉCLAIRAGE - Depuis 2010, le mode de scrutin a changé et ce ne sont plus uniquement les journalistes qui votent.
Les plaques avec le nom des 3 finalistes du Ballon d'Or 2015
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
Lundi 11 janvier, le 60e vainqueur du Ballon d'Or sera désigné à Zurich, aux alentours de 20 heures. Les trois finalistes sont déjà connus : Lionel Messi, recordman du nombre de trophées remportés (4), est en lice pour une 5e victoire. Face à lui, Cristiano Ronaldo, lauréat en 2008, 2013 et 2014 tentera d'égaler l'Argentin. Enfin un petit nouveau fait pour la première fois son apparition dans le trio final : le Brésilien Neymar.
Mais qui désigne en réalité le grand vainqueur de cette distinction unique et prisée par les plus grands footballeurs de la planète ? De sa création en 1956 par le magazine France Football jusqu'en 2009, le Ballon d'Or était attribué uniquement par des journalistes spécialisés. En 2010, place à une grande (r)évolution. En effet, le trophée fusionne alors avec celui du "Meilleur footballeur de l'année de la FIFA". Dès lors, le mode de scrutin devient plus diversifié.
Journalistes, capitaines et sélectionneurs pèsent le même poids dans le résultat
Ainsi, sous l'impulsion de l'instance mondiale du football, 208 journalistes, 208 capitaines et 208 sélectionneurs représentant les pays affiliés à la Fifa pèsent chacun pour un tiers dans la décision finale. Dans le détail, chaque votant choisit son trio parmi une liste de 23 joueurs établie quelques semaines avant la cérémonie par la Commission du football de la Fifa, ainsi que par un panel d'experts de France Football.
Chaque électeur (624 au total) désigne donc son trio favori. Dans l'ordre : le premier joueur désigné récolte 5 points, le deuxième 3 et le troisième un seul. Le joueur qui récolte le plus de points devient donc le détenteur du Fifa Ballon d'Or.
Selon quels critères ?
Sur la forme, d'après le règlement de la Fifa, plusieurs critères permettent aux électeurs de faire leur choix : l'ensemble des performances individuelles et collectives pendant l’année civile écoulée (le palmarès), la classe du joueur (talent et fair-play), la carrière, et enfin la personnalité et le rayonnement. Mais sur le fond, certains sélectionneurs ou capitaines peuvent évidemment privilégier le vote envers leurs coéquipiers ou compatriotes sélectionnés.
Dans son édition du dimanche 10 janvier, le journal L'Équipe relayait une étude effectuée par des économistes depuis le grand changement de mode de scrutin de 2010. "Un électeur est quatre fois plus enclin à voter pour un joueur de sa sélection et de son club. Trois fois plus susceptible de choisir un candidat de sa nationalité", indique cette étude. Mais au final, elle montre également que l'impact de ces votes "sous influence" est relativement faible vu le grand nombre d'électeurs. En conclusion : bien que biaisé, le vote se révèle donc juste.
