VIDÉO - JO Rio 2016 : le chant émouvant des rugbymen fidjiens après leur victoire en rugby à VII

Ils ont fait vibrer le stade de Deodoro et les Jeux olympiques. Les Fidjiens ont écrit leur histoire en remportant pour la première fois de leur histoire une médaille aux JO, une médaille d'or qui plus est. En finale du rugby à VII, les rugbymen ont écrasé les Britanniques 43-7, jeudi 11 août à Rio. "Cette médaille d'or signifie beaucoup pour moi et pour tous les Fidjiens. Ça fait longtemps qu'on se prépare à ce moment aux Fidji", a déclaré l'ailier fidjien de Toulon, Josua Tuisova.

Une médaille obtenue 60 ans après avoir envoyé leurs premiers athlètes, aux JO de Melbourne (1956). Les Fidjiens ont célébré leur victoire dans un moment extrêmement émouvant, en entonnant un chant religieux. Très croyants, ils ont chanté à la gloire de Jésus-Christ. Gagnés par l'émotion, certains joueurs étaient en larmes pendant cet instant, hors du temps. Ce titre sera d'ailleurs célébré par un jour férié aux Fidji au retour des joueurs, a annoncé le premier ministre Voreqe Bainimarama.

L'or était promis aux hommes du Pacifique qui écrasent le Circuit mondial depuis deux ans grâce à leur densité physique et leurs capacités techniques hors du commun. Loin d'être inhibés, ils ont encore fait étalage de leur talent durant les trois jours de compétition, illuminant le tournoi par leurs passes après contact et leur gestuelle improbable. Assez ironiquement, ce succès doit beaucoup à un Anglais, Ben Ryan, aux commandes pendant six ans du VII de son pays avant de débarquer en 2013 aux Fidji. A sa disposition, des joueurs hors normes mais des moyens financiers très limités et des infrastructures précaires.

Jouons librement, voyons si nous pouvons jouer sans entrave pour le plus grand match de notre histoire.

Ben Ryan, rugbymen fidjien

Héros aux Fidji, Ryan a su optimiser tout le potentiel de ses joueurs et ses ressources à disposition, apportant rigueur et professionnalisme dans l'encadrement de l'équipe, pour hisser le pays au pinacle de la planète "Sevens". Jeudi, il avait envoyé un message simple avant la finale : "Jouons librement, voyons si nous pouvons jouer sans entrave pour le plus grand match de notre histoire." Ses quelques mots ont été suivis à la lettre. Les Britanniques étaient menés 29 à 0 à la pause, après avoir encaissé cinq essais.