Difficile de donner tort à ceux qui avouent que l'édition 2016 du Tour de France fut peu passionnante. Chris Froome, leader de l'équipe Sky, avait confisqué le maillot jaune au bout d'une semaine pour ensuite ne plus jamais le lâcher. Nairo Quintana et Romain Bardet ont tenté de lui chiper la tunique mais le Britannique et son entourage se sont révélés bien trop forts.
Un scénario que tente de bannir, année après année, Christian Prudhomme. Directeur du Tour de France depuis le 1er février 2007, le Parisien de naissance fait évoluer tout ce qui est en son pouvoir pour rendre son spectacle toujours plus haletant. "Il n'y a jamais plus de deux journées consécutives pour le même type de coureur", a souligné Prudhomme pour vanter les mérites de son Tour. De la bagarre sportive le plus souvent possible, voilà le vœu du Tour de France 2017 dont le parcours a été dessiné afin de "déverrouiller la course", selon son directeur.
Pour le maillot jaune, Chris Froome et Richie Porte, qui furent associés et même très copains sous le maillot Sky, s'amusent à un drôle de jeu "à toi à moi". Chacun cherche à rejeter sur l'autre l'étiquette de favori. "C'est Richie l'homme à battre", assure le Britannique au vu des résultats et de la forme affichée par son rival cette saison. "Chris est le tenant du titre", rétorque l'Australien.
"Il y a une densité assez rare au niveau des favoris", confirme Romain Bardet, qui porte les espérances françaises après sa deuxième place de l'année passée. L'Auvergnat se refuse à trancher dans la hiérarchie: "Physiquement, c'est Porte qui m'a fait la plus grosse impression. Mais comment avoir des doutes sur le niveau d'un coureur qui a gagné trois fois le Tour ?" Froome, Porte, Bardet, Quintana, Saga, Van Avaermat, Pinot, Aru, Fulsgang, Contador, Chaves... Pour ce 104e Tour de France, aucun favori ne sort du lot en même temps qu'il s'en dégage une dizaine.
Dessiné pour que la course ne soit pas verrouillée par une ou deux équipes, le Tour 2017 est un peu moins montagneux que l'édition précédente (23 cols tout de même). Mais il multiplie les occasions de confrontations. "C'est un parcours atypique, étrange: il y aura beaucoup d'improvisation, d'incertitude", estime le manager de l'équipe de Quintana, Eusebio Unzue.
Pour la première fois depuis 25 ans, les cinq massifs montagneux de la France continentale sont visités. À savoir, dans l'ordre chronologique : les Vosges avec la Planche des Belles Filles dès le cinquième jour, le Jura, les Pyrénées (Peyragudes et l'Ariège en concentré), le Massif central et enfin les Alpes limitées à deux étapes (Croix-de-Fer et Galibier le premier jour, Vars et l'arrivée à l'Izoard le second).
"La dernière semaine est peut-être un peu moins dense. Il faudra se découvrir plus tôt", révèle Bardet. La remarque va dans le sens des organisateurs, qui ont cherché des pentes raides parfois inédites (la "directissime" du Grand Colombier, Peyra Taillade sur la route du Puy-en-Velay) pour compliquer la course.
En attendant, les hommes de la plaine prennent les devants. La tête d'affiche ? le champion du monde, Peter Sagan, en position de décrocher un sixième maillot vert (classement par points). Le Slovaque et les autres spécialistes venus en nombre (Kittel, Greipel, Cavendish, Démare, Bouhanni), font du Tour le grand rendez-vous annuel des sprinteurs.
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