Euroligue de basket : le Maccabi douche le Real et s'envoie au 7e ciel

L'affiche était sublime, elle opposait l'un des plus grands club omnisport, le Real Madrid et ses 8 titres d'Euroligue (le dernier en 1995), au légendaire Maccabi Tel-Aviv (5 titres), le "Club Nation" qui portait les espoirs de tout un pays. 

Des espoirs comblés devant 10.000 spectateurs à Milan, le premier titre depuis 9 ans qui consacre un bijou collectif à la tête duquel on retrouve David Blatt, un maître absolu. 

David Blu maintient le Maccabi dans le match

Dans une salle chauffée à blanc par l'armée jaune des supporters du Maccabi, c'est le Real qui a réalisé le meilleur départ lors d'un premier quart-temps enflammé par un Rudy Fernandez au four et au moulin, et le vétéran Felipe Reyes opportuniste et au placement tellement précieux. Sur la traditionnelle zone match-up tissée par David Blatt, les deux Merengues ont porté leur équipe et profité du tempo élevé initié par Sergio Llull puis par Sergio Rodriguez. 

Après 3min30 dans le deuxième quart-temps, le Maccabi n'avait toujours pas marqué et le Real passait un 19-2 pour prendre 11 points d'avance. C'est alors que David Blu (14 pts), le héros de la demi-finale, prit feu pour ramener son équipe. L'ancien joueur du Mans planta une banderille à 3 points au buzzer de la mi-temps pour revenir à 2 points (35-33). 

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Sans un grand Mirotic, et sans un Sergio Rodriguez, MVP de la saison mais que Pablo Laso mettait du temps à lancer dans le 3e quart-temps, le Real peinait face à un collectif du Maccabi très intense et à la défense réglée par le maître Blatt. 

Tel-Aviv a usé le Real

En attaque, outre Hickman qui devenait intenable (9 pts dans le QT 3), Devin Smith assurait un scoring régulier pour les Israéliens et son tir longue distance donnait l'avantage 49-47 aux siens à 3 min de la fin du quart-temps. Smith pour sa part en était déjà à 15 points. On voyait du grand basket, et une opposition de style entre la flamboyance madrilène et la science du "Club Nation". 

Tel-Aviv restait à 2 points à l'entame du dernier acte (55-53), et espérait encore décrocher son premier titre depuis 2005. Dès le début du 4e quart, l'intensité du Maccabi augmenta et l'on sentait le Real sur la corde raide. Plusieurs fois le Maccabi eut l'occasion de prendre 2 possessions d'écart mais n'y arrivait pas, un 3 points de Mirotic remettait le Real dans le coup. C'était irrespirable. Dans ce type d'atmosphère, les grands joueurs doivent faire la différence. 

Le Maccabi a eu la balle de match

Le Real pouvait alors compter sur Sergio (21 pts), son magicien MVP et sur un Mirotic (12 pts) enfin agressif sous les yeux du président Florentino Perez. À 5 minute du terme, la Casa Blanca menait 65-63, puis 67-63, mais ce match ne pouvait connaître qu'un épilogue serré et épique et Tel-Aviv revint à 67-67. Il restait moins de 3 minutes et on repensait à cette demi-finale remportée par les Israéliens dans les dernières secondes. Cette équipe aime les fins de matchs et conserve un sang froid terrible alors que son adversaire semblait usé par l'intensité adverse. 

À une minute du terme, Rice donnait 4 points d'avance aux siens mais 4 lancers de Sergio et Bourousis (12 pts) arrachaient la prolongation alors que Rice ratait le 3 points pour le titre au buzzer. C'était reparti pour 5 minutes de bonus, pour la première fois de l'histoire d'une finale. 

C'est là que Rice (26 pts), MVP du Final Four, fit exploser ses adversaires en scorant 17 points. Le Real était cuit et Tel-Aviv intenable. Le Maccabi est grand, il est champion d'Europe, le Real attendra une semaine pour savoir si la section football effacera la déception du club en finale de la Ligue des champions.