Eurobasket 2015 : des débuts réussis mais compliqués pour les Bleus

À Montpellier, l'équipe de France a eu peur mais a sauvegardé l'essentiel. À savoir une victoire pour bien débuter cet Eurobasket à domicile. Si la bande à Tony Parker a mené une grande partie du match, la Finlande a bien secoué les Bleus dans le money-time, au point les pousser à gagner en prolongation (97-87, a.p)

La mise en route était douce, sans heurt, surtout en défense où on laissait un peu d'espace aux shooteurs adverses. Mais Nando De Colo et Nicolas Batum alimentaient la marque, et la défense se resserrait. On pensait voir la France se détachait et retenir les leçon du match de préparation perdu, mais c'était sans compter sur les individualités finlandaises. 

Nande De Colo entre en scène

L’Américain naturalisé Jamar Wilson gardait les siens dans le match grâce à 10 points consécutifs. Alors qu’il avait lancé ses rotations, Vincent Collet s’apercevait que les remplaçants prenaient un peu de temps avant de rentrer dans l’intensité d’un match de phase finale d’Eurobasket. Il était temps de prendre un temps-mort avec une Finlande revenue à 2 points à la fin du premier quart (22-24). 

L'heure pour Nando De Colo d'entrer en scène, homme à tout faire, scoreur patenté et doublure à la mène de Tony Parker après les blessures de Diot et Heurtel et en attendant l’intégration de Léo Westermann. Si l’attaque n’était pas aussi fluide, les éclairs individuels permettaient aux Bleus de prendre 12 points d’avance à 5 minutes de la pause (37-25).  En défense, Charles Kahudi venait aider Batum afin de mettre un verrou sur Jamar Wilson.

Boris Diaw en facilitateur

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Mais cette Finlande abrite des snipers insatiables, et ne se faisait pas décrocher. À force de ne compter que sur des exploits, les Bleus perdaient en régularités offensive. Parker était contré à trois points, et les arbitres laissaient jouer sur les contacts. 45-37 à la pause. Au retour, les adversaires restaient très agressifs et les Bleus tardaient encore à mettre l'intensité qu'il fallait. Mais petit à petit, Tony Parker (23 points) ou encore le guerrier précieux Geoffrey Lauvergne donnaient le bon tempo. Boris Diaw quant à lui jouait les facilitateurs en distribuant le jeu. 

La France montrait néanmoins qu'une équipe très mobile et shooteuse n'est pas le meilleur adversaire pour une entrée en compétition tranquille. Les Bleus pêchaient toujours par un relâchement défensif à chaque fois que l'écart gonflait en leur faveur. Constamment, une patte finlandaise trouvait un shoot à trois points. Il n'y avait que 8 points d'avance avant le début du dernier quart. 
Un dernier quart-temps où la défense des Bleus se relâchait trop. La Finlande remontait son retard à la marque pour arracher une prolongation encore inespérée quelques minutes plus tôt. Nando De Colo prenait alors les choses en mains (16 pts) et permettait finalement aux Français de prendre définitivement le large. Victoire finale (97-87, a.p). Juste ce qu'il fallait pour une entrée en matière loin d'être aisée.