Dopage : le chef du laboratoire russe antidopage démissionne

Accusé de faire partie d'un système de "dopage organisé" par l'État russe, il démissionné mardi 10 novembre dans la soirée.

Le centre anti-dopage de Moscou le 10 novembre 2015

Crédit : YURI KADOBNOV / AFP

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Les premières têtes commencent à tomber après les révélations de dopage dans le monde de l'athlétisme russe. Le chef du laboratoire antidopage de Moscou, accusé de faire partie du système de "dopage organisé" par l'État russe, a démissionné mardi 10 novembre dans la soirée, a annoncé aux agences de presse russes un conseiller du ministre des Sports.

Dans un rapport explosif publié lundi, l'Agence mondiale antidopage (AMA) accuse l'ex-chef du laboratoire, Grigory Rodchenkov, d'être au cœur d'un système généralisé de dopage dans l'athlétisme russe. Avec des pratiques totalement illégales comme la destruction des tests positifs aux produits dopants. Sa démission est annoncée peu après la suspension par l'AMA de l'accréditation du laboratoire russe.

"Le ministre a accepté sa démission et une des spécialistes du laboratoire a été nommée à sa place : Maria Dikunets", a ajouté Natalya Zhelanova, qui a confirmé que "l'accréditation du laboratoire est temporairement suspendue". Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, a donné à la fédération russe "jusqu'à la fin de la semaine" pour répondre aux accusations de l'AMA.

À défaut, la Russie risque d'être suspendue de toutes les compétitions d'athlétisme, et donc des JO 2016 qui auront lieu à Rio de Janeiro (Brésil), comme le réclame l'AMA. "Nous avons de jeunes athlètes pour qui ce sera leurs premiers JO. Et il y a ceux pour qui ce sera leurs cinquièmes JO. Les athlètes innocents ne devraient pas souffrir", a ajouté Vitaly Mutko, le ministre russe des Sports.

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