En avant, pénalité, drop... Vous connaissez sûrement les règles les plus générales du rugby. Mais ce sport recèle également de nombreuses consignes plus complexes, que le grand public ignore souvent. À moins d'un mois de l'ouverture de la Coupe du Monde en Angleterre, tour d'horizon de toutes ces réglementations propres au rugby.
À elle seule, la mêlée recèle de nombreuses règles que le grand public ne comprend pas. Elle peut être spontanée, formée sans que l'arbitre n'ait besoin d'intervenir, ou ordonnée, après une faute mineure ou un arrêt de jeu. Dans les deux cas, le ballon est au sol.
Il est interdit pendant une mêlée spontanée d'avoir la tête et les épaules plus basses que les hanches, de s’agenouiller, tomber volontairement ou encore de la faire s'effondrer volontairement. Une fois que le ballon est sorti, il est interdit de faire de nouveau entrer le ballon dans la mêlée, sinon l'arbitre doit siffler un coup de pied franc. Si un joueur trompe les adversaires en faisant croire que le ballon est sorti alors qu'il est toujours dans la mêlée, une faute est sifflée.
De son côté, la mêlée ordonnée doit comprendre 8 joueurs de chaque côté. La balle est introduite par un joueur de l'équipe qui n'est pas à l'origine de la faute, juste après que les premières lignes se soient entrechoqués. Le joueur en question est le demi de mêlée, le numéro 9, chargé d'orchestrer la manoeuvre. Là encore, les feintes sont interdites. Les joueurs doivent être liés tout au long de la mêlée, sinon une pénalité est accordée à l'équipe adverse. Et si le rugby est un sport de mains, dans la mêlée les règles changent. Les joueurs ne doivent toucher le ballon qu'avec les pieds ou la partie inférieure de la jambe.
Le rugby se joue beaucoup avec les mains, mais pas seulement. Les joueurs utilisent beaucoup le pied. La première touche de balle qui ouvre un match est d'ailleurs effectuée avec le pied. Ensuite, différentes occasions laissent la place au jeu au pied. Les coups de pied de pénalité, tout d'abord, avec lesquels un joueur peut essayer de viser directement entre les poteaux, ou viser une touche pour gagner du terrain, le lancer revenant à son équipe au point de sortie du ballon. Pendant une action de jeu, les rugbymen peuvent également taper au pied : soit à terre pour gagner du terrain rapidement, soit en chandelle, soit vers la touche. Lors d'un coup de pied dans le jeu, seul les joueurs se trouvant derrière le botteur ont le droit de jouer le ballon, sous peine d'être hors-jeu.
Tous ceux qui ont déjà regardé un match de rugby se sont sans doute étonnés de voir qu'un joueur peut stopper le jeu en criant "marque". Il s'agit pourtant bien d'une règle de ce sport. Dans ses 22 mètres, un joueur peut en effet arrêter le jeu en réceptionnant le ballon botté en l'air par l'équipe adverse. Il lui suffit pour ça de crier "marque" et d'attraper le ballon avant que celui-ci n'ait touché le sol. Il obtient ainsi un coup de pied.
Pour les touches, deux lignes doivent se mettre en place en face du joueur qui effectue la remise en jeu. Elles doivent être formées d'au minimum deux joueurs, le nombre étant défini par l'équipe qui a la touche. Au moins 5 mètres doivent être parcourus par le ballon avant qu'un joueur, généralement porté par ses coéquipiers, puisse le prendre. Là encore, il est interdit aux joueurs de prendre appui sur un adversaire ou encore de pousser un adversaire - qu'il soit en l'air ou non. La trajectoire de la balle quant à elle doit être entre les deux lignes de joueurs, si elle est jugée plus proche d'un des deux camps l'arbitre siffle une pénalité.
Un essai peut être inscrit sans même qu'un joueur ait aplati le ballon dans l'en-but. Lorsqu'un joueur est tout près d'inscrire un essai mais qu'un joueur adverse fait une faute d'anti-jeu, l'arbitre peut accorder l'essai de pénalité. Il vaut le même nombre de points qu'un essai classique, 5, et laisse la possibilité à l'équipe qui l'a inscrit de gagner 2 points supplémentaires avec une transformation en face des poteaux.
L'arbitre laisse plusieurs choix à l'équipe qui bénéficie d'une faute qu'il juge importante. Un joueur peut décider de jouer rapidement en mettant un petit coup de pied pour lui-même avant de rattraper le ballon (avant qu'il ne touche le sol) avec ses mains. Une technique qui peut prendre la défense de vitesse en accélérant le jeu, d'autant que les premiers défenseurs autorisés à intervenir ne peuvent se trouver à moins de 10 mètres.
Mais l'équipe a également la possibilité de choisir un coup de pied de pénalité. Dans ce cas, le joueur qui s'en charge peut viser directement entre les poteaux pour obtenir 3 points supplémentaires, ou viser la touche - et obtenir la remise en jeu plus près de la ligne d"en-but. Dernière option, l'équipe peut choisir une mêlée. C'est notamment le cas lorsque la pénalité est très proche de l'en-but, une mêlée pouvant ainsi aboutir à un essai.
Les prolongations et tirs au but ne sont pas l'apanage du football. Ils existent également dans le rugby. En cas de résultat nul lors des phases éliminatoires, et si elles ne peuvent pas être départagées par le nombre d'essais inscrits pendant la rencontre, les deux équipes doivent en effet s'affronter pendant deux mi-temps de 10 minutes après une pause de 5 minutes. Si à l'issue des prolongations les deux équipes sont encore à égalité, 10 minutes sont ajoutés pour un affrontement en mort subite : si une équipe marque un point, elle remporte le match.
Dans le cas où aucune équipe n'a réussi à prendre le dessus pendant ces 30 minutes, la victoire se jouera sur une séance de coups de pied au but. Trois zones sont alors définies : la première en face des poteaux, la seconde sur la ligne des 15 mètres à gauche, la troisième sur la ligne des 15 mètres à droite. 5 joueurs de chaque équipe doivent botter : le premier de la première zone, le second de la deuxième, et ainsi de suite. Si les équipes ne sont toujours pas départagées, la séance de coups de pied au but se termine par une mort subite. Et il ne faut pas être lent. Les joueurs ne disposent que d'une minute pour botter.
"Faute, c'est un passage à vide" est une phrase, bien souvent incomprise, qui devrait être utilisée par les commentateurs lors de la prochaine Coupe du monde. Le principe est simple : un joueur qui n'a pas le ballon n'a pas le droit de gêner les adversaires pour aider le porteur du ballon en passant devant celui-ci pour créer un leurre. L'arbitre doit alors siffler un coup de pied de pénalité, contrairement aux règles du football américain.
Souvent impressionnant, un maul témoigne de la puissance de chaque équipe. Au moins 3 joueurs doivent être concernés : un joueur, debout au milieu, qui tient le ballon, un de ses coéquipiers qui l'aide à avancer et un adversaire qui pousse dans le sens contraire. Bien entendu, des coéquipiers supplémentaires de chaque équipe viennent dans la bataille pour progresser sur le terrain. Comme pour une mêlée, les joueurs doivent s'y joindre en arrière du pied du dernier coéquipier pour ne pas être hors-jeu. Si les deux équipes se neutralisent pendant plus de 5 secondes, une mêlée ordonnée, ou fermée est alors attribuée.
D'autres règles similaires à la mêlée s'appliquent. Il est notamment interdit de faire effondrer volontairement un maul, de tirer un adversaire en dehors, ou encore de sauter sur le maul. Même si les rugbymen sont habitués aux coups, cette dernière pratique peut être dangereuse et sanctionnée d'un coup de pied de pénalité.
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