Xbox One, PS4 : les consoles de nouvelle génération au banc d'essai
SEMAINE DU HIGH-TECH - Lancées à une semaine d'intervalle fin novembre en France, la Xbox One et la PS4 ne manquent pas d'atouts. Quelques clés pour choisir entre les deux consoles.
, la France est entrée dans une nouvelle ère vidéo-ludique. Après une longue séquence de surenchère marketing entre le japonais Sony et l'américain Microsoft, la PS4 puis la Xbox One ont débarqué dans l'Hexagone, poussant des millions de joueurs de jeux-vidéos à choisir leur camp entre les deux consoles de nouvelle génération, vendues respectivement 399 (PS4) et 499 euros (Xbox One).
Un design sobre, des technologies dopées
Peu de nouveautés à noter du côté du design des deux appareils. Les deux consoles nouvelle génération misent chacune sur la sobriété et l'élégance du noir. La Xbox One affiche une ligne monolithique dont les contours rappellent une box multimédia quand la PS4 arbore une finition inclinée qui lui dessine une silhouette plus élancée. Une impression visuelle confirmée par le poids des deux machines puisque la nouvelle mouture de Sony rend presque 400 grammes à celle de Microsoft.
C'est sous le capot des deux rivales que se trouvent les principales nouveautés. De fait, l'entrée dans la nouvelle ère du jeu vidéo passe par un bond en avant conséquent en matière de graphismes. Plus fin, plus précis, l'amélioration du rendu visuel des deux consoles est frappant. Équipées de processeurs de 8 Go de mémoire vive et de cartes graphiques dignes de PC de haut niveau, la PS4 et la Xbox One sont désormais capables de traiter les graphismes de jeux vidéos en HD (1080p). La plupart des observateurs s'accordent à dire que la PS4 est légèrement plus puissante que sa concurrente, même si la console de Microsoft pourrait rattraper son retard avec le travail et les mises à jour des développeurs.
Dotées de lecteurs Blu-Ray, elles n'embarquent pas pour l'instant la technologie 3D mais sont capables de lire des vidéos Ultra HD (2160p). Leur capacité de stockage est fixée à 500 Go. Des moteurs puissants qui ouvrent de belles perspectives pour le jeu en ligne. Une option désormais payante pour les deux constructeurs puisque Sony propose désormais son mode Online en échange d'un abonnement de 49.99 euros par an, contre 59.99 euros le pass Xbox Live Gold chez Microsoft.
Périphériques et accessoires misent sur la connectivité
La connectivité est de mise chez les deux constructeurs. La nouvelle manette Dualschock 4 de Sony, décrite comme le "meilleur contrôleur que Sony ait jamais créé" par le site Engadget, embarque ainsi un bouton "Share". Ce dernier permet de partager à tout moment le dernier quart d'heure de sa partie en cours sur un éventail de réseaux sociaux, comprenant Facebook et Twitter mais dont ne fait pas partie Youtube.
Au rayon des déceptions, certains sites spécialisés ont déjà remarqué la faible autonomie du contrôleur. D'après le site Polygon, il faudrait recharger la manette toutes les 7 heures, quand celle de la PS3 pouvait tenir une trentaine d'heures.
Si la connectivité du nouveau contrôleur de la Xbox One est moins poussée, la nouvelle console Microsoft se rattrape avec son capteur Kinect 2, livré avec la console. Le nouveau Kinect permet de contrôler la Xbox One aux mots et aux gestes. Il est ainsi possible de lancer un film, un jeu ou une application d'un simple mouvement de main ou par une commande vocale. À côté, la technologie du Playstation Camera, vendu séparément (49.99 euros) est plus limitée. De quoi justifier une partie de l'écart de prix (100 euros) entre les deux consoles de jeu.
Au delà d'une simple utilisation ludique
Par leur polyvalence, les deux consoles ont vocation à devenir de véritable plateformes multimédia et à s'intégrer au salon de la même manière qu'une chaîne hi-fi ou un lecteur Blu-Ray, qu'elles embarquent d'ailleurs toutes deux. La PS4 comprend ainsi tout un lot de fonctions supplémentaires telles que la location de films et de séries, l'écoute de musique en ligne ou la diffusion de contenus via un smartphone ou une tablette.
La Xbox One va plus loin en intégrant une batterie de services comprenant des films et séries en VOD, la télévision en direct en streaming après un raccordement avec sa box internet, la possibilité de communiquer sur internet via Skype, une interface SmartGlass permettant de diffuser des contenus depuis un smartphone ou une tablette et surtout la possibilité d'afficher deux fenêtres sur le même écran pour suivre un programme à la télévision tout en jouant à un jeu vidéo.
La guerre des catalogues
Pour préparer la sortie de leurs nouvelles moutures, les deux constructeurs se sont livrés une vive bataille de catalogues pour se distinguer. Les derniers volets des blockbusters des consoles précédentes seront déclinés sur les deux plateformes, à l'instar de Call of Duty, Fifa ou Assassin's Creed. Vendus entre 60 et 70 euros, les jeux ne devraient pas être plus chers que ceux des précédentes générations.
Les médias américains n'ont pas manqué de pointer le manque de "hits" accompagnant la sortie de la PS4, Forbes évoquant même un "problème de jeux". De fait, Microsoft semble un peu mieux armé avec les licences de Son of Rome, Dead Rising ou Forza Motorsport dans son giron quand Sony revendique surtout Killzone ou DriveClub. Pour se remettre à flot, les dirigeants de Sony ont annoncé début février qu'une centaine de jeux devraient sortir au cours de l'année 2014.
Enfin, les aficionados des générations de consoles précédentes risquent bien d'enrager devant l'impossibilité de lire les jeux Xbox 360 et PS3 sur les nouvelles machines, du fait de leur changement d'architecture. Néanmoins, le développement du "cloud gaming" pourrait venir combler ce manque en permettant de jouer aux jeux des précédentes consoles, stockés et exécutés sur un cloud, depuis n'importe quel écran disposant d'une connexion internet suffisante. L'acquisition de Gaikai, un service de streaming, par Sony en juillet 2012 , s'inscrit dans cette logique. Une solution sur laquelle semble également miser Microsoft avec le service Azure. À terme, les deux constructeurs devraient donc être en mesure de proposer les catalogues de jeux de leurs précédentes machines.
