Si vous appréciez et regardez des vidéos de Youtubeurs, vous vous êtes peut-être demandés pourquoi telle vidéaste porté sur le maquillage parlait de ce fond de teint en particulier, ou comment des spécialistes high-tech obtenaient autant de machines à tester. Certains choisissent de vanter ou crucifier des produits en toute indépendance. Cette honnêteté est souvent ce qui a fait leur célébrité. D'autres annoncent tout de go, en toute transparence, que leur vidéo est "sponsorisée". Une marque les a contacté, directement ou par un intermédiaire, afin qu'ils évoquent - contre rémunération - une crème, un jeu vidéo ou un hôtel. La pratique est parfois contestée par les internautes mais elle reste honnête.
En revanche, pour maintenir leur image d'indépendance tout en se faisant de l'argent, certains Youtubeurs n'annoncent pas qu'ils sont en contrat avec des marques ou des annonceurs. Être perçu comme un homme-sandwich 2.0 pourrait éloigner leurs abonnés et donc diminuer leur audience et leurs revenus sur YouTube. Le problème est que ce manque de transparence n'est pas qu'un problème moral ou un risque vis à vis du public, c'est aussi strictement encadré par YouTube et illégal. Comme indiqué par nos confrères du Monde la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) compte bien s'attaquer à ce qui s'assimile à de la publicité déguisée "à l'image de faux avis de consommateurs". "Il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse", explique un enquêteur.
Nathalie Homobono, directrice de la DGCCRF a annoncé avoir "démarré l'enquête en début d'année". L'administration promet de sanctionner "avant l'été" certains de ces Youtubeurs. Les enquêteurs de la DGCCRF se seraient particulièrement intéressés à des vidéastes ayant touché entre 20.000 et 100.000 euros pour vanter les mérites d'un constructeur automobile sans mentionner qu'ils étaient en contrat avec ce dernier. L'administration pourrait demander des amendes allant jusqu'au montant perçu par les Youtubeurs, précise le quotidien du soir.
Un passage devant le tribunal correctionnel serait néanmoins improbable. La répression des fraudes préfère passer par le système de la transaction à l'amiable où les Youtubeurs pourront régler les amendes en toute discrétion et en promettant de ne pas recommencer. En cas de refus de la transaction l'affaire serait portée devant le tribunal correctionnel où la peine pourrait être plus sévère, et surtout, où les débats seront publics. Une telle publicité serait catastrophique pour les Youtubeurs tant leur audience est volatile. Autre entité dans le viseur de l'administration : les agences qui mettent en relation les Youtubeurs, Instagrameurs et autres influenceurs 2.0 et les marques. S'il est prouvé que ces intermédiaires ont encouragé la dissimulation de ces contrats, alors la justice pourrait être particulièrement sévère. Le Monde rapporte que le constructeur automobile visé aurait dépensé plusieurs millions d'euros et que la sanction pour atteindre "la moitié du budget total de la campagne médias".
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