Salon de l'agriculture : les drones au service de l'agriculture de précision

Les drones sont ces petits appareils sans pilote, qu'on dirige à distance et qui ressemblent à une maquette d'avion ou à un gros insecte. On les utilise beaucoup dans le cadre militaire ou dans la police pour les opérations sensibles et de surveillance mais depuis peu, on s'en sert aussi dans l'agriculture de précision. L'avantage des drones, c'est qu'ils volent bas - autour de 150 mètres au dessus du sol- et qu'ils sont donc peu sensibles à la météo.

Des drones high-tech

Les drones sont équipés de matériel de haute technologie, notamment de capteurs photos à très haute résolution pour faire des clichés très précis ou aussi de capteur infra rouge. Ils possèdent aussi un GPS. Au total le drone pèse environ 2 kilos.

Avec tout cet attirail, le drone survole le champ, fait des photos dont on va ensuite tirer des informations très utiles à l'exploitant. Par exemple, un champ de colza ou de blé ne pousse pas de façon uniforme. Grâce aux clichés pris par le drone, on peut voir où en est la croissance des céréales et ça permet donc de voir les parcelles qui ont besoin de plus ou moins d'engrais par exemple.

Juste ce qu'il faut comme engrais

En même temps qu'il fait des photos le drone fait un relevé GPS des zones qui ont besoin de plus d'engrais. Ensuite, ces données on les met dans le GPS du tracteur qui va ainsi délivrer la bonne quantité d'engrais, au bon endroit. Ca permet de faire des économies d’intrants et c'est plus écolo.

On peut de la même façon, utiliser ces drones dans la viticulture, pour ne délivrer que le strict minimum de pesticides. Ca permet aussi de détecter certaines maladies comme la flavescence dorée ou aussi le stress hydrique.

De 15 à 100 euros l'hectare

Un drone équipés coûte des milliers d'euros. Les agriculteurs ne les achètent en général pas. Mais ils peuvent au sein d'une coopérative ou d'un regroupement, passer un contrat avec une société spécialisée, par exemple comme Redbird. L'entreprise fait plusieurs vols par an et interprète les données. Ca revient, selon la taille de l'exploitation entre 15 et 100 euros de l'hectare.