Cela m'a fait "sacrément" plaisir. Oui, cela m'a fait plaisir de constater que par ces temps qui courent de travers, nous sommes un certain nombre à vouloir continuer à vivre pleinement le quotidien. L'exemple le plus récent ? Il m'a été fourni par la captation de la pièce L'Hôtel du libre échange. C'était jeudi soir dans le grand théâtre de Rueil-Malmaison, un théâtre dont "ceux qui savent toujours tout" m'avaient prédit qu'il serait vide. Vide par peur, par prudence, par manque de désir de plaisir. Vide car abandonné par des citoyens vidés ! C'est le contraire que nous avons constaté. La salle était pleine dès 20h30, et les citadins qui se pressaient n'étaient pas venus à la demande de tel ou tel groupe d'artistes.
Non, ils étaient simplement venus par envie, pour s'ébrouer du malheur du monde, pour secouer la détresse accumulée depuis vendredi. Ils avaient envie d'être secoués, mais par un rire franc et massif. Envie de hoqueter pour cause d'éclats, mais de rire et non de balles. Le public était aussi venu par curiosité. Car la comédie que l'on jouait hier, et qui était filmée pour France 2, c'était donc L'Hôtel du libre échange, une oeuvre peu connue de Feydau, jouée non par des professionnels mais par des animateurs et des journalistes du service public. Était donc forcément également heureux d'être là un Olivier Minne à l'origine du projet (Minne de rien), entouré pour l'occasion sur scène de, en vrac (et parfois en frac!) Henri-Jean Servat, Bruno Guillon (extra), les frères Bogdanoff, Tex, Michel Drucker, Willy Rovelli, Sophie Davant, Patrice Laffont, Valérie Maurice, Virginie Guillaume, etc.
Et le public, plus pressant que pressé, voulait évidemment voir de plus près ceux qu'ils côtoient au quotidien par écran interposé. Comment allaient-ils être ? Ils ont été "mieux que bien". À commencer par Thierry Beccaro à qui on n'aurait sûrement pas dit "motus" tellement il a été brillant à l'oral. Oui, cette fine équipe, malgré le peu de temps qu'elle a eu pour répéter dans un contexte épouvantablement douloureux, a su prendre à bras le corps un public qui ne demandait qu'à être séduit. Dès la fin du 1er acte, la salle avait oublié l'extérieur, et cela s'est accentué avec un 2ème acte ébouriffant de drôlerie...Les quelques très légers couacs (la chute de Sophie Davant, les oublis de Henri-Jean), ne faisant que renforcer l'effet comique et la gratitude des gens !
Sincèrement, on a connu des "pros" plus mauvais qu'eux !. Il est vrai qu'Olivier Minne (une manne !) est devenu un pro des utilisations de compétences en créant déjà, en 2005, un "Fil à la patte" incarné par les animateurs du groupe, puis une délicieuse opérette (3 jeunes filles nues), avant cet hôtel où tous ont beaucoup échangé, avec le public en tout cas. Au final, qui étaient les plus émus, des amateurs debout sur scène ou des amateurs de bons mots assis dans la salle. Allez savoir ! L'important est que pendant 3 heures, il n'y a pas eu de place pour la peur. C'est dire si on vous conseille ce vaudeville lors de la diffusion sur France 2 durant les fêtes. À voir en famille, entre amis, histoire de privilégier le libre échange,... l'"autel" du libre échange, quel qu'il soit.
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