Avant d’être un phénomène vidéoludique, Destiny est une rencontre hors du commun. Celle entre Bungie et Activision, rien de moins que les créateurs de la mythique saga Halo et la société de production de Call of Duty. Un mélange entre une superpuissance commerciale, donc, et des créatifs de génie.
Et si le mariage est savoureux, il est aussi coûteux. Car le dernier bijou de l’industrie du jeu vidéo affiche un budget extraordinaire d’environ 500 millions de dollars, un chiffre que le studio Bungie refuse pour l’instant de reconnaître.
Quoi qu’il en soit, avec un tel coût, les aventures de ses Gardiens plongés au cœur d’un monde apocalyptique représentent la production la plus chère de l’histoire du jeu vidéo, loin devant Grand Theft Auto V, l’ancien détenteur du record (265 millions de dollars).
Au-delà d’être exceptionnelle pour le secteur, une telle somme vient même concurrencer une autre industrie peu regardante à la dépense : le cinéma. Car avec ses 500 millions de coûts de développement, Destiny vient se placer devant Raiponce, le troisième opus de Pirates des Caraïbes et même Avatar, le film le plus coûteux du cinéma moderne.
Selon Forbes, seul le Guerre et Paix de 1967, une ode de sept heures destinée à montrer la grandeur de l'art soviétique aurait coûté plus cher que Destiny (700 millions de dollars actuels), en tenant compte de l’inflation.
Depuis quelques années, le jeu vidéo s’inspire largement du septième art, au point de lui soutirer quelques recettes. Plusieurs stars hollywoodiennes sont ainsi passées dans les studios d’éditeurs (Andy Serkis dans Odyssey, Ellen Page dans Beyond) pour s’animer aussi sur console.
Et les jeux ne s’arrêtent pas là. Leurs stratégies marketing sont calquées sur celles des blockbusters les plus attendus, les sorties planifiées et annoncées des années à l’avance… Dernière nouveauté, des cinéastes réalisent des bandes-annonces pour l’industrie du jeu.
Là encore, Destiny n’échappe pas à la tendance et a engagé Joseph Kosinski le réalisateur du remake de Tron et plus récemment d’Oblivion pour s’offrir un trailer grandeur nature, peuplé d’acteurs en chair et en os.
Mais une telle dépense est loin d’être inexplicable, car le jeu vidéo jouit d’avantages considérables. En 2013 par exemple, GTA V était devenu rentable avant même son lancement, grâce aux précommandes et ce malgré un budget record de 265 millions de dollars.
Amplement suffisant dès lors pour se payer des campagnes d’affichage sans précédent et les voix de plus de 800 acteurs pour peupler un univers virtuel. Suffisant aussi pour s’attirer la jalousie d’Hollywood.
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