C'est le bien culturel le plus vendu sur une année. En 2016, au moins 1,4 million de boîtes de Fifa ont été vendues sur le marché français, selon l'institut GfK. C'est deux fois plus que Harry Potter et l'enfant maudit, qui trustait la deuxième place. En réalité, l'écart est même bien plus conséquent, car il ne compte pas les achats effectués sur les plateformes de téléchargement en ligne.
Autant de données qui démontrent à quel point la sortie de Fifa 18, vendredi 29 septembre sur PC et toutes les consoles constitue forcément un événement. D'autant que Pro Evolution Soccer, la concurrence de toujours, retrouve des couleurs.
Alors que vaut ce Fifa 18 ? S'agit-il d'une simple mise à jour ou bénéficie-t-il de nouveautés intéressantes ? Voici nos éléments de réponse après plusieurs heures de test sur une version PS4, équivalente à celles qui sont disponibles sur PC et Xbox One. Ces lignes ne concernent toutefois pas la mouture adaptée et moins élaborée pour la Nintendo Switch.
Ce cru n'offre pas de différence fondamentale en termes de jouabilité par rapport au précédent. Malgré une vitesse légèrement ralentie, l'équilibre attaque/défense et l'inertie peu prégnante favorisent toujours le jeu rapide plutôt que la construction. Les enchaînements de passes dites "ping-pong" fonctionnent donc toujours à merveille, sans doute de façon démesurée, pour déstabiliser des blocs défensifs qui se disloquent très facilement. Idéal pour prendre l'avantage sur un Layvin Kurzawa. Ces ajustements restent à confirmer après la sortie du traditionnel premier patch correctif qui a le don de susciter l'ire ou le bonheur, c'est selon, de la communauté.
L'intelligence artificielle a été quelque peu revue, rendant les équipes adverses un peu moins robotiques, plus crédibles et parfois même fidèles à leur style de jeu réel. De quoi améliorer l'expérience de jeu hors-ligne. Les duels physiques gagnent en réalisme, notamment grâce à quelques retouches bienvenues sur les protections de balle. Le moteur de jeu Frostbite, appliqué à la franchise depuis l'an dernier, semble mieux apprivoisé. Dans la circulation du ballon, les passes très appuyées sont bien moins efficaces. Jusqu'à présent, elles avaient le désavantage d'être des lasers dévastateurs. Les matches s'annoncent prolifiques avec les tirs puissants et lointains qui s'avèrent particulièrement efficaces. C'est parfait pour nettoyer les lucarnes, à la Marco Asensio.
Innovation appréciable : l'arrivée des "changements rapides" lors des temps morts. L'appui sur la gâchette droite permet d'effectuer un remplacement, à prédéfinir avant le coup d'envoi, sans passer par le menu pause. S'ils ne sont pas configurés, une suggestion de substitution est automatiquement proposée. Sur les penaltys, il est encore difficile de comprendre ce que les développeurs ont cherché à reproduire. Idem pour les coups francs lointains et les corners, où il faut encore se battre sans aucune logique avec un curseur au sol.
Pas de révolution , non plus, pour les autres modes de jeu. La poule aux œufs d'or d'Electronic Arts, Ultimate Team, est toujours là pour vous faire ouvrir (et acheter) des packs de cartes et composer votre équipe de rêve. Celle-ci pourra d'ailleurs être utilisée dans le nouveau mode "Clash d'équipe", dans lequel il faut affronter (en hors-ligne) des équipes imaginées par des utilisateurs confirmés et notoire, tels des Youtubeurs voire de vrais footballeurs. Bref, on ne change pas une recette qui a fait gagner pas moins de 800 millions de dollars à Electronic Arts grâce aux micro-transactions.
Rien de bien stupéfiant non plus du côté du mode Carrière. Tout juste soulignera-t-on l'implémentation de séquences interactives lors des négociations des transferts. La mécanique de ces derniers a d'ailleurs été affinée par endroits.
Après une première saison prometteuse laissant tout de même les fans sur leur faim, Alex Hunter enchaîne. Le jeune héros anglais peut à nouveau être incarné dans la suite du mode histoire L'Aventure. Les débuts en Premier League appartenant désormais au passé, il est cette fois question de donner un nouvel élan à cette carrière que beaucoup aiment comparer à Kylian Mbappé ou Marcus Rashford. Sans dévoiler ici toute l'intrigue écrite en six chapitres, il convient de savoir que les péripéties du prodige se prolongent en grande partie à l'étranger.
Pour en mettre plein la vue, tout un tas de stars s'invitent dans le scénario, aussi bien des footballeurs actuels comme Cristiano Ronaldo que des anciennes gloires telles que Rio Ferdinand ou Thierry Henry. Même le basketteur James Harden et sa barbe ont été conviés.
L'Aventure est globalement mieux rythmée, grâce à la présence conséquente de cinématiques dans des environnements divers et variés. Sans pour autant être grandiose compte tenu de certaines ficelles scénaristiques utilisées, la trame reste néanmoins plutôt sympathique à suivre. Pour mieux se glisser dans la peau du jeune homme, des éléments de personnalisation ont été introduits : tatouages, vêtements, chaussures... On se croirait presque dans un vestiaire de GTA. Petit bémol : il est très curieux d'entendre Alex Hunter parler français alors que les autres personnages ne bénéficient pas tous du doublage.
Tout cela est, sans surprise, superbement présenté. C'est la force perpétuelle des Fifa : les graphismes et l'ambiance sont soignées de manière à donner l'impression de regarder un grande affiche de football à la télévision. Cela passe par les vrais habillages TV des championnats espagnol et américain s'ajoutant à l'anglais, à la modélisation des entraîneurs comme Unai Emery, en passant par les chants mythiques des supporters dans les stades et les licences officielles pour un paquet de clubs. À noter cependant la perte du Signal Iduna Park, le mythique stade du Borussia Dortmund, et surtout le Camp Nou, devenu exclusif à PES 2018.
Peut-être sera-t-il temps, un jour, de rafraîchir les commentaires de Hervé Mathoux, au micro depuis Fifa 08. Il faut cependant saluer les nouveaux choix éclectiques et intéressants de la bande-son. Entre deux matches, vous entendrez des tubes de Lorde ou The xx, l'électro expérimentale d'Odezsa ou le rap colombien de Bomba Estereo.
- Duels améliorés
- Les frappes lointaines plus dangereuses
- L'apparition des licences TV de la Liga et de la MLS
- Le mode histoire bien rythmé
- Le contenu étoffé
- La bande-son
- L'ambiance
- Des défenseurs toujours trop facilement prenables
- Les coups de pied arrêtés
- Peu de nouveautés en dehors de L'Aventure
- Quelques stades en moins, dont le Camp Nou du Barça
- Certains visages connus assez mal modélisés
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