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VIDÉOS - Attentats à Paris : 4 documentaires et reportages pour démystifier et comprendre la machine Daesh
Face à la violence déchaînée par l'organisation terroriste, plusieurs documentaristes et reporters ont essayé de disséquer la machine Daesh et les conséquences de son implantation en Syrie et en Irak.
Les attentats de Paris ont remis sur le devant de la scène la question de l'éradication de Daesh. Cet État autoproclamé, qui prospère sur le territoire syrien et irakien, revendique rétablir la loi islamique, la charia. Mais Daesh est bien plus qu'une histoire de fanatiques religieux. L'organisation suscite de multiples interrogations : comment peut-elle être aussi riche ? Comment une telle machine a pu s'étendre dans la terreur et le sang ? Quels sont les moyens de la détruire ?
"Daesh, naissance d'un État terroriste" de Jérôme Fritel
Le documentaire présente la plupart des problématiques liées à Daesh : ses moyens de financement, sa communication, la guerre qu'il mène et ses conséquences géopolitiques. Jérôme Fritel et Stéphane Villeneuve expliquent comment cet État autoproclamé a pu prospérer sur les cendres de l'intervention américaine en Irak et la frustration des populations irakiennes et syriennes. L'intérêt du documentaire est aussi de s'interroger sur les moyens de combattre cette organisation quasi autosuffisante.
"L'État Islamique", de Medyan Dairieh pour Vice News
Ce document saisissant, choquant même, est filmé par un journaliste de Vice News qui s'est immergé pendant 3 semaines au sein de Daesh. Le reportage montre des troupes complètement endoctrinées et obsédées par Allah. "La famille est ce qu'il y a de moins important", lâche même un combattant au reporter, en avouant ne "vivre que pour la guerre". Certaines séquences permettent de comprendre les "motivations" des combattants, qui jurent vouloir se venger après les attaques américaines en Irak. Le spectateur peut avoir un sentiment de malaise face à un journaliste qui filme forcément ce que Daesh veut bien lui montrer. Reste que le document est tout à fait inédit. Il est le seul à documenter le quotidien au sein de l'organisation.
"La Rebelle de Raqqa", de Haya El Ali
Haya El Ali est retournée en Syrie pour filmer Raqqa, aux mains de Daesh, au péril de sa vie. Son arme : une petite caméra, cachée dans son sac à main. Au fil des images se découvre une ville ensoleillée, mais dominée par la police religieuse. Un voile un peu trop transparent et Haya El Ali se fait interpeller. "Moi, jusqu'à fin 2013, avant qu'ils ne déclarent leur État, je sortais habillée comme ça", déplore l'activiste dans sa robe à fleurs lors d'une séquence à Paris. Les images de Raqqa sont enchevêtrées avec les séquences du retour de la militante en France, qui montrent la solitude de ces personnes arrachées à leur pays.
"État islamique : les milliards des nouveaux barbares", pour M6
Daesh annonçait un budget de 2 milliards de dollars en 2015, en faisant "le groupe terroriste le plus riche du monde." D'où viennent ces moyens colossaux ? C'est à cette question que tente de répondre cette longue enquête d'Eric Declémy et Emmanuel Creutzer, diffusée dans le magazine Capital en juin dernier sur M6. Elle revient sur les principaux circuits de financement de l'organisation terroriste : la contrebande bien sûr, le pétrole et le coton, ou encore un système d'impôt. Le document révèle que sans le savoir, les Français contribuent indirectement au financement de l'organisation terroriste. Certains t-shirts en provenance de Turquie sont fabriqués avec le coton de Daesh.
