54 romans vendus à 350 millions d'exemplaires, des dizaines d'adaptations au cinéma et à la télé, une fortune estimée à 145 millions d'euros... Tout cela, Stephen King le doit à sa femme. Nous sommes en 1973, il vit dans une caravane et pour nourrir sa famille, il est professeur le jour, pompiste la nuit et employé dans une blanchisserie l'été.
Il arrive tout juste à fourguer quelques nouvelles à un magazine de charme. Et là, un lecteur l'interpelle : "Vous êtes incapable d'écrire sur les femmes, elles vous effraient." Ça le vexe, Stephen King. Alors, il commence l'histoire d'une ado, tête de truc de son lycée, avec un don de télékinésie. Et puis finalement, bof, poubelle !
Heureusement, Mme King récupère les feuilles froissées. Elle lui dit : "Tu tiens quelque chose, là." Et elle l'aide à écrire la fin. Carrie est née. 30 éditeurs vont le refuser. Il se vendra à un million d'exemplaire. Et Brian de Palma en fera un film dès l'année suivante.
Shining, Cujo, Dead Zone, ses livres cartonnent et l'argent coule à flot. Mais c'est sans doute trop d'un coup. King sombre dans l'alcool et la drogue. Il a avoué par la suite qu'il ne se souvenait même pas d'avoir écrit certains de ses livres.
L'addiction, il en parle dans ses romans, souvent inspirés de sa propre vie. Ou de sa mort. Il l'a frôlé dans un grave accident de la route en 1999. Des mois de rééducation. Ça lui fournira deux récits.
Parfois, ce sont ses romans qui prennent vie, et pour le pire : le livre Rage, paru en 1977, a été retrouvé chez plusieurs ados auteurs de tueries dans leur lycée. Après Columbine, King a interdit les réimpressions.
Aujourd'hui, il est considéré comme le roi de l'horreur. Et c'est un peu réducteur. Stephen King est surtout l'écrivain de la peur. À commencer par les siennes. Et elles viennent de loin : il n'a que quatre ans quand un train écrase un camarade de jeu sous ses yeux.
Son père s'est enfui à sa naissance, sa mère faisait le ménage dans un hôpital psychiatrique. Sa nounou sadique l'enfermait régulièrement dans un placard.
Avec tout ça, Stephen King souffre de triskaïdékaphobie. Il a peur du chiffre 13. Par exemple quand il écrit, pas question de s'arrêter s'il en est à la 13e page. Bref, la frousse, il connaît. Il raconte d'ailleurs que le premier film qu'il a vu était un film d'horreur : c'était Bambi.
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