Bon démarrage pour cette 13e édition du festival Rock en Seine. La première journée affichait en effet complet, et la programmation n'a pas laissé une seconde de répit aux festivaliers. Entre les incontournables The Offspring ou Rodrigo y Gabriela et les découvertes britanniques, allant du rap de Kate Tempest au grunge de Wolf Alice, en passant par l'inclassable Benjamin Clementine, difficile de se remettre de ce périple musical. Il ne fait pourtant que commencer.
Alors que les premiers festivaliers foulent les chemins boueux du Parc de Saint-Cloud, la Grande Scène du festival s'est transformée en église couleur sang et inquiétante. Cinq membres du groupe suédois Ghost viennent de faire leur entrée et imposent d'emblée leur mise en scène théâtrale, à la limite de l'étrange. Masqués, les cinq musiciens prennent place pour faire résonner leurs instruments. Arrive alors Papa Emeritus 3, prêtre sombre et chanteur de ce groupe de fantômes venus du froid. En quelques titres, Ghost rallie alors une bonne partie des festivaliers à sa cause. Papa Emeritus 3 contrôle son public : des bras se lèvent, des corps ondulent en rythme et avec mysticisme.
Autre prêcheur musical du festival : une femme cette fois, venue du Sud-Est de Londres pour déverser ses vers et ses rimes comme si sa vie en dépendait. Kate Tempest est entourée d'un batteur (électronique) et d'une pianiste (au synthé). La rappeuse et poète de 29 ans s'en tient quant à elle au micro. Lorsqu'elle interprète les morceaux de Everybody Down, son premier album, Kate Tempest tire sur son tee-shirt comme s'il était trop grand, rentre sa tête dans ses épaules ou cache son visage derrière sa masse de cheveux blonds et bouclés. Mais cette prodige des mots captive l'assistance, restée parfois complètement muette devant son débit de parole impressionnant. Un concert de Kate Tempest, c'est une performance, du théâtre, un discours sur l'amour et une critique du monde. Et entre quelques sourcils froncés ou vers énervés, Kate Tempest affiche souvent un large sourire, communicatif.
Après la claque Kate Tempest, direction la Grande Scène où une valeur sûre des festivals se produit. John Butler Trio installe alors le public de Rock en Seine dans une ambiance douce et agréable. Leur folk énergique et ensoleillée accompagne à la perfection cette journée de fin d'été.
Après le trio australien, difficile de faire son choix entre la prestation de Wolf Alice, groupe londonien mené par la jeune Ellie Rowsell, et le prodigieux pianiste britannique Benjamin Clementine. La Scène Pression Live et celle de la Cascade sont d'ailleurs toutes les deux prises d'assaut par le public du festival. Wolf Alice semblait alors très attendue, puisque dans le public, on chante les paroles de My Love Is Cool, premier album du groupe. Sur scène, il faut attendre quelques morceaux pour qu'Ellie Rowsell laisse entendre sa voix cristalline à l'énergie punk.
De son côté, Benjamin Clementine a installé une ambiance électrique pour un public fasciné. Entouré d'une violoncelliste, d'un synthé/bassiste et d'un batteur, le jeune anglais se tient derrière son piano. Son corps immense lui donne une stature impressionnante. Il interprète avec émotion Condolence ou London, titres issus de At Least For Now, son premier album. "J'habite dans le 18ème", raconte-t-il dans un français approximatif avant d'offrir à Rock en Seine une version arrangée du très beau London. Le set de Benjamin Clementine se termine sur des applaudissements chaleureux. Alors que l'artiste est parti, des spectateurs espèrent quand même un rappel... Qui ne viendra pas.
Pour la première fois de son histoire, le festival Rock en Seine a invité Rodrigo y Gabriela. Une foule compacte est rassemblée devant la Grande Scène pour danser au son des guitares acoustiques de ce duo venu du Mexique. Et lorsque Rodriguo invite plusieurs personnes à monter sur la scène, le concert se transforme en grande fête entre amis, un brin démesurée, mais terriblement joyeuse.
La joie, c'est aussi le terme le plus adéquat pour évoquer le set de FFS, le groupe formé par les Écossais Franz Ferdinand, et les vétérans australiens Sparks. Avec un concert commencé quelques minutes en avance, les festivaliers se ruent jusqu'à la Scène de La Cascade pour assister à ce show manifestement très attendu. Plus tard, alors que retentissent les dernières notes de Take Me Out, l'un des tubes de Franz Ferdinand, la Grande Scène du parc accueille un autre groupe de vétérans : The Offspring. Les Californiens n'ont rien perdu de leur punk-rock. La foule, venue en masse, est déchaînée et complètement à la merci des guitares électriques du groupe.
Les inconditionnels de Rock en Seine n'auront pas découvert Fauve cette année. Mais le collectif torturé et habitué du festival a délivré un concert coup-de-poing en interprétant ses (déjà) classiques Nuits Fauves, Haut-les-cœurs ou Kané, et des titres plus récents comme Voyou, Infirmière et l'inévitable Blizzard. Le concert s'est terminé sur une confession de Fauve. Le collectif parisien va en effet prendre une pause bien méritée après 3 ans passés sur les routes.
Cette première journée s'est terminée avec le concert de Kasabian sur la Grande Scène du Parc de Saint-Cloud. La formation britannique a délivré son rock de stade, devant un public nombreux et en folie. Difficile de quitter la pelouse du festival après tant d'émotions. Mais pas d'inquiétude, ça recommence samedi, puis dimanche.
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