Le petit technicien de l'agence IMF a pris du galon. Dans Mission Impossible : Rogue Nation, Simon Pegg apparaît pour la troisième fois sous les traits de Benjamin Dunn, le geek de service proche d'Ethan Hunt. Cette fois, il ne se contente plus d'aider le personnage incarné par Tom Cruise : il est aussi sur le terrain. Quant Ethan Hunt est sous surveillance, il devient son bras armé. Moins casse-cou sans doute, reste qu'il s'expose aux mêmes risques.
Si depuis le troisième épisode, l'équipe constituée autour d'Ethan Hunt a toute son importance, Benji Dunn est le seul à avoir conservé un rôle majeur. Ving Rhames n'apparaît que furtivement dans le quatrième épisode et Jeremy Renner n'est arrivé qu'au quatrième opus. Au fil des films, le personnage de Simon Pegg s'est imposé comme un contrepoids à Tom Cruise. Et pas un simple faire-valoir qui fait rire par son incompétence ou ses blagues vaseuses comme souvent dans les blockbusters. Son personnage a réussi à s'imposer par son côté léger et candide, tout en restant un efficace expert des systèmes informatiques.
Le parcours est surprenant, pour un Britannique dont le visage et l'air débonnaire évoque plus la comédie potache que le film à gros budget. C'est d'ailleurs comme cela qu'il a commencé, suivant un parcours en pente ascendante assez classique. De comique stand-up à la série Les Allumés diffusée sur Channel 4 en Angleterre, Simon Pegg s'illustre dans les plus drôles comédies britanniques des années 2000.
Dans les parodies Shaun of the Dead, Hot Fuzz et Dernier Pub avant la fin du monde, il avait excellé. Tellement, qu'un journaliste lui a même demandé s'il allait quitter le Royaume-Uni pour s'exporter à Hollywood. "C'est pas comme si j'allais me barrer et tourner Mission Impossible 3 !", avait répondu l'intéressé. Ironie ou coïncidence, il sera bien embauché par J.J. Abrams sur le tournage du 3e opus de la franchise avec Tom Cruise pour son premier rôle hollywoodien. C'est d'ailleurs en partie à lui qu'il doit son statut actuel.
En 2006, Mission Impossible 3 était le premier long métrage de J.J. Abrams, jusqu'ici remarqué pour ses séries comme Lost et Alias. Lorsqu'il a pris du galon, le réalisateur a continué à travailler avec Simon Pegg. L'acteur fait donc partie de la distribution des deux derniers Star Trek, réalisés par Abrams. Devenu producteur de la franchise intergalactique, il a intronisé Simon Pegg parmi les scénaristes du troisième épisode, Star Trek Beyond, prévu pour 2016. "Nous avons beaucoup parlé de l'histoire, il avait de très bonnes idées. Ça m'a paru évident qu'il serait la bonne personne pour travailler sur le scénario", avait justifié J.J. Abrams.
Un job de rêve pour l'acteur, un vrai fan de pop-culture. Les spectateurs américains ont d'ailleurs pu le constater dans Paul, un road-movie rempli de références geek, dans lequel il est accompagné de son compatriote et ami Nick Frost. Accomplissement ultime pour Simon Pegg : il sera dans le prochain Star Wars, réalisé par J.J. Abrams. "Toute ma vie a mené à ce moment", expliquait avec humour l'acteur, qui incarnera un mystérieux alien, pour un rôle dont la teneur n'a pas été révélée. Une reconnaissance hollywoodienne, qui lui permet désormais de tenir les premiers rôles chez lui : le Monty Python Terry Jones l'a mis en tête d'affiche de son film Absolutely Anything. Sortie prévue en France le 12 août... le même jour que Mission Impossible : Rogue Nation !
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