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Max Gallo publie son nouveau roman au mois de juin 2015
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Une semaine avant la sortie jeudi prochain, Max Gallo présente Dieu le veut, son nouveau roman historique consacré à la Première croisade. L'académicien a également parlé de la maladie de Parkinson qui le handicape aujourd'hui, un témoignage sobre et digne. "Je suis en effet malade. C'est difficile. La maladie change totalement le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres écrivains et avec le monde et sa propre vie", a-t-il confié à RTL. Cela ne l'a pas empêché de publier un nouvel ouvrage.
Sous la plume alerte de Max Gallo, cette chronique de la Première croisade lancée en 1095 par le pape français Urbain II brise toutes les images d’Épinal sur la reconquête de la Terre Sainte. Vous imaginiez une armée de preux chevaliers, de princes et de rois, c'est aussi une foule de gueux, des familles entières dans le sillage des soldats de Dieu. "Il y a cette crainte quand on lit mon livre que la barbarie que nous avons développée peut revenir comme un boomerang et c'est le cas, quand on voit ces décapitations sommaires. La guerre sent toujours le sang"
Je n'ai pas fait un pamphlet contre l'Église mais c'est un constat
Max Gallo
Cette masse qu'il faut nourrir est portée par la foi, l'ardente volonté de libérer Jérusalem mais aussi par la faim et très vite la cupidité. "On cherche toujours la même chose. On cherche le chemin pour aller au Saint Sépulcre, ça c'est la motivation idéologique. Elle existe. Elle est forte. Il y a le fait qu'il faut se nourrir et ça la seule solution est le pillage des fermes, des récoltes. Je n'ai pas fait un pamphlet contre l'Église mais c'est un constat", a déclaré l'écrivain.
Max Gallo n'occulte rien des atrocités commises, les croisés éventrent, violent, décapitent, se livrent au cannibalisme et trahissent la foi dont ils se réclament, sous la conduite de leurs chefs. Certains nous sont familiers, Godefroy de Bouillon, d'autres le sont moins. Et parmi ces figures historiques, Max Gallo introduit son personnage.
La civilisation pour moi est une mince couche d'huile sur une mer qui peut être calme mais qu'un coup de vent peut bouleverser
Max Gallo
Guillaume de Thorenc, un tout jeune chevalier, sur les 300 000 croisés partis 4 ans plus tôt, il fera partie des 30.000 rescapés à libérer le 15 juillet 1099 Jérusalem. On retrouve Guillaume au soir de sa vie, c'est lui le narrateur de ce livre, lui qui nous raconte a posteriori cette chevauchée sanglante vers la Terre Sainte. Rongé par le remords, il est assailli par cette question obsédante : "Dieu a-t-il voulu cela?"...Rouge de sang est toute guerre, aucune n'est sainte conclut Guillaume et Max Gallo avec lui. "La civilisation pour moi est une mince couche d'huile sur une mer qui peut être calme mais qu'un coup de vent peut bouleverser."
Et voilà comment le récit au plus près de la vérité d'une croisade vieille de 1000 ans sonne comme une mise en garde très actuelle. À la manière du prof d'histoire que nous aurions tous rêvé d'avoir et du romancier que nous aimons, Max Gallo nous lance une sainte invitation de tolérance.
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