Les affiches le promettaient, Josh Trank l'a fait. Le réalisateur américain, aux commandes du reboot Les 4 Fantastiques, qui sort ce mercredi dans les salles, a opté pour la nouveauté. "Change is Coming", le changement arrive, pouvait-on lire sur les affiches du blockbuster, et le changement est en effet arrivé. Après un premier film édulcoré, sorti en 2005, et une suite (Les 4 Fantastiques et le Surfeur d'Argent), l'équipe de super-héros la plus vieille de l'univers Marvel revient sous un jour plus sombre, plus moderne, et avec une construction complètement différente.
La première version, réalisée par Tim Story, était incarnée notamment par Jessica Alba et Chris Evans. Dans cette adaptation, la transformation des quatre individus en super-héros arrivait très rapidement, laissant vite place à l'action et donnant plus de temps aux spectateurs pour découvrir ces nouveaux pouvoirs en même temps que leurs détenteurs. Cette fois, c'est à peu près l'inverse.
Avant le voyage dans l'autre dimension, au cours duquel les "Quatre" se transforment, le réalisateur revient amplement sur l'origine de chacun, comme le laissait déjà entrevoir la bande-annonce du film. On découvre ainsi l'enfance de Reed Richards, le scientifique de génie grâce à qui toute l'aventure arrive, et de Ben Grimm (La Chose). Mais on en apprend aussi davantage sur les liens qui unissent les personnages. Cela leur apporte plus de profondeur, et permet aux spectateurs de s'identifier à eux.
Après le voyage, et la "transformation" des super-héros, plutôt que leurs pouvoirs et la manière dont ils fonctionnent, on découvre la façon dont ils vont changer leur vie, et comment d'autres vont tenter d'utiliser ces pouvoirs. Cette nouvelle construction narrative laisse plus de place à la psychologie, tout en ne négligeant pas l'action, qui saura répondre aux attentes des fans.
Au changement de schéma s'ajoute un changement de ton. Dans la version de 2005, le réalisateur jouait sur l'humour et la légèreté. Ici, rien de tel. C'est la noirceur qui prime, et cela s'accorde plutôt bien au scénario, qui gagne en crédibilité. Ce nouveau registre est bien porté par les acteurs, qui contribuent à rendre les super-héros de Marvel modernes.
Kate Mara (House of Cards), incarne Sue Storm, la Femme invisible, et la sœur adoptive de Johnny, La Torche, interprété quant à lui par un acteur noir: Michael B. Jordan (Chronicle). Dans le rôle de Ben Grimm, alias La Chose, on retrouve Jamie Bell (Billy Elliott), pas habitué à jouer les gros bras. Miles Teller (Whiplash) est Reed Richards, Monsieur Fantastique. Toby Kebell (Matchpoint) est quant à lui Victor Von Doom.
La découverte de leurs pouvoirs par les personnages est un moment clé dans ce genre de film. Ici elle est détournée et contribue au registre sombre investi par Josh Trank. Ce moment se révèle plus traumatisant que galvanisant, et est représentatif de la volonté du film : montrer les super-héros sous un angle plus humain.
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