Thomas N'Gijol dans "Le Crocodile du Borswanga" : "C'est un vrai cadeau de jouer un rôle comme ça"

Thomas N'Gijol est le président Bobo. C'est le personnage qu'il incarne à l'écran dans Le crocodile du Botswanga, premier film à la réalisation de Fabrice Éboué. Les deux comédiens se retrouvent après le carton du précédent film, Case départ. Au cinéma le 19 février.

Dans le rôle d'un dictateur mégalomane et paranoïaque

Fabrice Éboué joue le rôle d'un agent de footballeur qui emmène son protégé au Botswanga, petit état pauvre d'Afrique Centrale, dirigé par un dictateur mégalomane et paranoïaque, Bobo Babimbi, installé au pouvoir après un coup d'état militaire.
    
"Hormis mes racines africaines, j'espère ne pas avoir trop de points communs avec ce monsieur, confie le comédien. Mais en tout cas pour moi c'est un vrai cadeau de jouer un rôle comme ça parce que je suis fils d'immigrés. C'est des personnages que l'on a pas connus directement mais de loin, parce que nos parents ont grandi dans ce genre d’États et forcément il y avait toujours des histoires racontées sur ce genre de personnes", se souvient-il.

Affaire Dieudonné : N'Gijol n'irait pas attaquer une communauté

A travers cette comédie, encore plus délirante que Case départ, il y a quelques idées et réflexions sur la France Afrique, sans tomber dans le message politique. L'occasion pour Thomas N'Gijol de ne pas éviter l'actualité et l'affaire Dieudonné.

Jamais de la vie je n'irais attaquer une autre communauté, une autre personne. Si je le fais, c'est que dans l'amusement

Thomas N'Gijol

N'Gijol et Éboué ont commencé leur carrière d'humoristes au théâtre de la Main d'Or et pour Thomas N'Gijol, la scène ne doit pas être un lieu de déchirements et de règlements de compte.

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"Je n'accepterais pas de méchanceté ou un acte raciste envers ma personne donc jamais de la vie je n'irais attaquer une autre communauté, une autre personne, explique l'humoriste. Si je le fais, c'est que dans l'amusement. Il faut tirer des leçons de tout ce qui se passe en ce moment mais surtout pas s'autocensurer parce que ça voudrait dire qu'il y a vraiment un fond malsain derrière."

Il vient de terminer son premier film à la réalisation en solo

Fast life, c'est l'histoire d'un homme obnubilé par la célébrité qui va tenter de participer aux Jeux Olympiques. Il y a un peu de Thomas Ngigol dans ce personnage, surtout au niveau de cette célébrité qu'il a connue en s'exposant un peu trop à la télé. Et au moment aussi où c'était la surenchère sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux sont assez symptomatiques de notre époque où les gens ont cette envie de se montrer

Thomas N'Gijol

"Les objets comme Twitter, Facebook et autres, tous ces réseaux sociaux sont assez symptomatiques de notre époque où les gens ont cette envie de se montrer, de briller et passent très souvent à côté des vraies choses et peuvent parfois malheureusement passer à côté de leur vie. C'est ce que j'ai voulu mettre en lumière dans ce film", raconte le comédien et réalisateur.

Fast life sortira en juillet prochain.