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Grenoble : une fresque sur la loi Travail suscite la polémique

Une fresque de street-art sur la loi Travail installée à Grenoble fait beaucoup parler d'elle. Réalisée dans le cadre d'un festival subventionné par la mairie, on l'accuse d'être anti-police.

La fresque "l'État matraquant la liberté" à Grenoble
Crédit : capture d'écran goinart.net
Anne-Laure Poisson & AFP

Une fresque, installée sur un mur du quartier de la gare de Grenoble, pose problème. On y voit une Marianne à terre menacée par deux policiers. Sous le bras elle porte un drapeau français effiloché, elle est accoudée sur une pile de livres, dont le fameux 1984 de Georges Orwell et lève une main en geste de protection. Au-dessus d'elle, matraque à la main, se trouvent deux policiers anti-émeutes. Ils sont casqués et l'un d'entre eux porte l'inscription "49.3" sur son bouclier. 

Cette oeuvre a été réalisée dans le cadre du Grenoble Street Art festival, un événement subventionné par la mairie écologiste de Grenoble. Jugée anti-police, elle suscite la polémique. Samedi 25 juin sur Twitter, le député et président du Conseil départemental de l'Isère, Jean-Pierre Barbier (Les Républicains), dénonce une "fresque honteuse" et demande au maire écologiste de Grenoble Éric Piolle de "prendre ses responsabilités." 

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est aussi exprimé sur Twitter dimanche 26 juin, il a affiché son "plein soutien aux policiers qui protègent chaque jour les Grenoblois" et a estimé que ces derniers attendaient du maire "qu'il leur dise ses regrets".  Pour l'ancienne ministre socialiste Geneviève Fioraso, dont le parti appartient à l'opposition à la municipalité, "quand la collectivité locale finance (...) elle est responsable des messages passés. Par respect pour ceux qui nous protègent, il faut effacer immédiatement cette fresque inacceptable dans le contexte."

L'État dans le viseur de l'artiste

Cette fameuse fresque est signée Goin. "Je suis content que cela provoque le débat, c'est le but de mon travail" a-t-il déclaré au parisien.fr. L'artiste a rajouté vendredi 24 juin une légende à son oeuvre, "l'État matraquant la liberté",  précisant ainsi que ce ne sont pas les policiers qui sont visés mais bien l'État et son emploi du 49.3. Au cabinet du maire on refuse de "gérer la création artistique. On comprend la réaction de la police et d'autres, mais ça reste une oeuvre d'art et l'art peut être subversif. L'art a vocation à créer du débat, voire de la polémique." De toute façon, la fresque est vouée à être éphémère, elle est située sur un pan de mur qui doit être détruit prochainement dans le cadre de travaux prévus de longue date.

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