Cette 68e édition du festival de Cannes a reçu une moisson de récompenses côté français. Jacques Audiard a été récompensé de la Palme d'or pour Dheepan, tandis que Vincent Lindon est sacré interprète masculin pour son rôle dans La loi du marché.
Emmanuelle Bercot, elle, a été honorée du prix d'interprétation féminine ce dimanche 24 mai. L'actrice, réalisatrice et scénariste française est récompensée ex-aequo avec l'Américaine Rooney Mara (Carol).
Dans le film de Maïwenn, Emmanuelle Bercot interprète une avocate qui se retrouve après un accident de ski dans un centre de rééducation. Avec émotion et sensibilité, elle se souvient de l'histoire d'amour qu'elle a vécue pendant dix ans avec Georgio (Vincent Cassel), un séducteur et beau parleur.
En larmes, elle a rendu hommage à la réalisatrice : "Maiwenn t'as cru en moi comme personne avant, tu m'as regardée comme personne avant". "Elle a choisi une inconnue de 46 ans (…). Il n'y avait qu'elle pour oser". Ce prix récompense "l'audace, le sens aigu de la liberté" de Maïwenn, a salué l'actrice et réalisatrice.
En longue robe noire, elle a aussi rendu hommage à son partenaire dans le film. "C'est dur d'être sur scène sans Vincent (...), un acteur merveilleux".
Comme actrice, Emmanuelle Bercot, souvent les cheveux lâchés et pleine de naturel, a joué notamment dans La Classe de neige de Claude Miller, À tout de suite de Benoît Jacquot, Carlos d'Olivier Assayas, et Polisse de Maïwenn (prix du Jury à Cannes en 2011), qu'elle a aussi co-écrit.
Elle a confié avoir eu "des hésitations de peur" avant d'accepter de jouer le personnage féminin de Mon roi, dont la douleur physique et mentale est mise à nu et décortiquée.
En tant que réalisatrice, Emmanuelle Bercot était l'une des Françaises en sélection officielle à Cannes cette année, aux côtés de Maïwenn et Valérie Donzelli, avec La tête haute, avec Catherine Deneuve. "On est toutes les trois des réalisatrices-actrices. On fait partie de cette vague de réalisatrices qui commence à émerger assez fortement", a souligné la cinéaste, dont le premier film, Clément, avait été sélectionné en 2001 à Cannes dans la section "Un certain regard".
Passant avec aisance du jeu à la réalisation, Emmanuelle Bercot dit "n'avoir aucune priorité" entre les deux. "J'aime bien me démultiplier, donc plus je fais de choses différentes et plus ça me convient".
En 2013, elle a déjà dirigé Catherine Deneuve dans Elle s'en va, l'histoire d'une femme délaissée par son amant qui part à l'aventure sur les routes, prenant en chemin comme passager son petit-fils.
Souvent considérée comme cinéaste de l'adolescence, Emmanuelle Bercot aime décrire le malaise que peuvent susciter des relations singulières, et décliner l'amour sous ses différentes formes. Les sujets sociaux sont aussi au centre de ses préoccupations. "C'est ce qui me correspond le plus, c'est que j'aime le plus faire".
Dans Carol, Rooney Mara - qui n'a pas pu se rendre à Cannes - campe le personnage d'une toute jeune vendeuse qui va se laisser séduire par une femme bourgeoise à la beauté fatale, interprétée par Cate Blanchett.
Éclatante à l'écran avec son visage d'ange (comparé par certains critiques à Audrey Hepburn), elle finira pas s'affirmer et faire des choix, dans une Amérique des années 50 condamnant les relations lesbiennes.
Rooney Mara s'était distinguée en 2012 lors de sa nomination pour l'Oscar de la meilleure actrice dans l'adaptation du best-seller Millenium, portée à l'écran par David Fincher.
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