Beverly Hills, le rêve américain de Sylvie Vartan
CHRONIQUE - Au début des années 80, Sylvie Vartan part s'installer en Californie. Enfer pour certaines célébrités, ce bout d'Amérique est un refuge pour la chanteuse.
En cet été 1981, Sylvie Vartan est à la croisée d'un destin qui va la mener tout droit à Beverly Hills, en Californie. Son mariage avec Johnny Hallyday est terminé. Son dernier tube, L'amour est comme une cigarette, est sur toutes les radios.
Vient la rencontre avec le producteur américain Tony Scott, qui s'apprête à lancer un tube mondial : Eye of the Tiger, la bande-annonce du film Rocky 3.
Scott entre dans la vie de Sylvie. Il lui offre ce rêve américain qu'elle a si souvent approché. Elle le touchait déjà du doigt dans les années 70, à New York.
Cette fois, la Française ne va plus se contenter de prendre des cours de danse ou d'y répéter ses spectacles, comme à Nashville avec les musiciens d'Elvis. À 37 ans, alors que la France n'a jamais cessé de la célébrer, elle a décidé de risquer le tout pour le tout.
À l'hiver 1982, une affiche va provoquer une émeute. Sylvie Vartan y apparaît en fourreau à paillettes sur tous les murs de Las Vegas. Avec Tony, ils ont décidé d'importer ici son dernier spectacle. Mais cela suffira t-il à briller de mille feux dans le temple du show-business ?
L'Amérique découvre cette Sylvie Vartan dont la presse dit qu'elle marche ici sur les traces d'Edith Piaf. Le pays se laisse prendre au jeu de cette Française qui fait immédiatement le show comme si elle était née ici.
Sylvie l'Américaine va désormais passer le plus clair de son temps à Beverly Hills. Elle y élève son fils David, s'y marie (tout en blanc) avec Tony. Sa parenthèse américaine dure depuis plus de trente ans. Mais c'est comme si elle était partie hier.
La chanteuse a sorti en 2013 le 41ème album de sa carrière, intitulé Sylvie in Nashville.
