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"Avec Astérix, on est tous un peu des gamins", dit le directeur général de M6 Studio
REPLAY - Après le succès colossal des films, le célèbre Gaulois revient en salles en version animée et en 3D. Pour Philippe Bony, les adultes "retrouvent l'Astérix de leur enfance".
Avec le "Domaine des dieux", Astérix et Obélix prennent encore du relief
Crédit : DR
Il aura fallu 2014 ans après Jésus Christ pour qu'Astérix et Obélix découvrent enfin la 3D. C'est le cas depuis mercredi 26 novembre avec la sortie du dessin animé Domaine des Dieux, adaptation plutôt fidèle et assez déjantée de l'album du même nom des célèbres Gaulois.
Pléiade de stars
"Ce sont des personnages et c'est un univers que tous les Français adorent, décrypte Philippe Bony, directeur du cinéma du groupe M6. L'animation en 3D relief est essentiellement proposée par des films américains. On s'est dit qu'on avait la possibilité de prendre une part de ce marché. On pouvait arriver à la fois en France et à l'étranger avec des personnages aussi forts qu'Astérix".
Côté voix, ce film réunit une pléiade de stars, dont des habitués de Kaamelott, comme Lionel Astier et Joëlle Sevilla, mais aussi Elie Semoun, Alain Chabat, Géraldine Nakache, ainsi que Florence Foresti. "C'est Alexandre Astier qui a choisi l'album Le Domaine des dieux, son préféré, affirme Philippe Bony. C'est un grand admirateur de l'oeuvre de Goscinny et d'Uderzo. Quand, à M6, on lui a parlé de cette adaptation, c'est l'album qu'il a voulu faire absolument". Un coup de cœur.
C'est Alexandre Astier qui a choisi l'album Le Domaine des Dieux, son préféré
Philippe Bony, directeur du cinéma du groupe M6
Ce film était aussi un pari technologique et graphique. Pour cela, la production est allée chercher un jeune réalisateur. Après les Gobelins, Louis Clichy est parti chez Pixar. "Il a travaillé pendant quatre ans à San Francisco sur des films comme Wall-E, Ratatouille et Là-Haut. Il est revenu en France pour réaliser son premier film avec Astérix", explique Philippe Bony.
Les adultes ont été séduits
Le budget du film s'élève à 37 millions d'euros. "Les studios d'animation de Pixar peuvent dépenser jusqu'à 150 ou 200 millions de dollars", rappelle-t-il. "Il nous faut trouver, sur le marché français et européen, un mode de production qui soit différent, mais avec l'ambition d'apporter au public la même qualité d'images que celle des grands films d'animation américains".
Côté cible, le Domaine des dieux ne s'adresse-t-il pas d'abord aux enfants ? "Astérix, on est tous un peu des gamins", répond Philippe Bony. "Avec qualité des dialogues, on a réussi à retrouver sur ce film une double lecture qui vise à la fois les plus jeunes et les les parents".
Il explique que les premières diffusion en avant-première ont été "un gros succès auprès des adultes qui retrouvent l'Astérix de leur enfance".
