Tempête : hécatombe d'oiseaux de mer sur les plages de l'Atlantique

REPORTAGE - Aux Sables d'Olonne, des macareux sont retrouvés morts sur la plage à chaque grande marée.

Un macareux retrouvé mort sur un bout de plage des Sables d'Olonne

Crédit : Patrice Gabard

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De la côte Aquitaine à la Bretagne, depuis le mois de décembre, les alertes météorologiques se sont enchaînées : des alertes aux crues, aux vagues, aux vents, aux pluies… Des phénomènes qui ont de lourdes conséquences pour la vie marine. À cause des tempêtes, plus de 21.000 oiseaux sont morts, échoués sur les plages.

Quatre cadavres de macareux, ces oiseaux de mer au bec orange, échoués sur le sable. Tel est le triste spectacle qu'offrait vendredi soir un petit bout de plage des Sables d'Olonne. Un triste spectacle qui se répète à chaque marée.

"Le week-end dernier, sur la côte vendéenne, on en a trouvés plus de 2.000", se désole André Barsick, administrateur de la Ligue de protection des oiseaux en Vendée.

"Ils ont pris les dépressions les unes derrières les autres depuis quand même deux mois. Ils sont morts d'épuisement, explique-t-il, parce qu'entre la lutte contre les éléments et la difficulté à s'alimenter… si on ne met pas de carburant dans le moteur, ça s'arrête."

Du jamais vu

L'hécatombe risque de ne pas s'arrêter aux 21.000 oiseaux dont 75% de macareux déjà retrouvés. "A priori ce n'est pas fini, les pêcheurs nous disent qu'il y en a encore en mer, donc à chaque marée on retrouve des nouveaux cadavres", affirme André Barsick.

"C'est quand même une hécatombe, on n'a jamais vu ça, surtout au niveau de ces macareux", dit-il.

Les opérations de comptage vont se poursuivre durant le weekend. Et pour ne pas compter deux fois le même oiseau, il faut attacher un bout de ficelle à l'une des pattes. Par ailleurs, il faut éviter de les toucher, et plutôt porter des gants, car "ils peuvent être porteurs de germe", rappelle André Barsick.