C'est devenu la marque de fabrique de l'émission Cash Investigation sur France 2 : Élise Lucet et son calepin, interpellant grands patrons et responsables politiques concernés par les affaires sur lesquelles enquêtent les journalistes du magazine. Cette fois-ci, elle n'a pas hésité à s'attaquer à l'une des personnalités les plus célèbres du monde, le pape François. Alors que pendant un an, l'équipe de Cash Investigation et Mediapart ont enquêté dans le monde entier sur des affaires de pédophilie ayant souvent purement et simplement abouti à des "mutations" de prêtres, le cas du père Julio Cesar Grassi a pris une dimension plus importante.
Ce prêtre argentin, condamné en 2009 à 15 ans de prison pour avoir agressé sexuellement deux enfants, aurait en effet avant cela reçu le soutien de l'archevêque de Buenos Aires de l'époque, un certain Jorge Mario Bergoglio, devenu en 2013 le pape François. Celui-ci aurait tenté d'influencer la justice argentine pour défendre le père Grassi. Après avoir essayé, sans succès, d'obtenir un rendez-vous avec le pape à ce sujet pendant des mois, Élise Lucet a finalement décidé de se rendre avec son équipe de tournage au Vatican.
Au cours d'une célébration publique, la journaliste s'est ainsi placée au milieu de la foule, sur le passage du pape François. Alors qu'il se trouve à quelques mètres d'elle, elle l'interpelle, en italien, au sujet de l'affaire Grassi, lui demandant s'il a vraiment tenté de peser sur la justice. Faisant une grimace, celui-ci lui répond alors "pas du tout", s'éloignant ensuite rapidement alors qu'Élise Lucet tente de le questionner au sujet d'une contre-enquête sur les accusations envers le père Grassi qui avait été commandée sous sa supervision.
De son côté, Olivier Ribadeau Dumas, le secrétaire général de la conférence des évêques de France, a exprimé sa honte devant le visionnage de l'émission. "J’ai regardé l’émission Cash Investigation avec un sentiment de honte, a-t-il expliqué sur BFMTV. Il y a eu des erreurs coupables dans la gestion des cas de pédophilies. Nous n’avons pas respecté les victimes et nous avons eu la culture de d’abord défendre notre institution. Nous sommes coupables d’un certain nombre de choses, mais il y a des mesures que nous avons prises. Aujourd’hui les consignes sont extrêmement claires. Nous voulons avant tout être à côté des victimes" a-t-il conclu.
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