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VIDÉO - Amiens : un vigile de la gare SNCF passe un sans-abri à tabac
L'homme a été filmé par un témoin et a été suspendu par son employeur.
La gare d'Amiens
Crédit : FLICKR / MATT PHILLIPS
Un habitué de la gare SNCF d'Amiens a été témoin d'une scène particulièrement violente, lundi 2 mai, qu'il a eu le réflexe d'enregistrer. Sa vidéo montre un homme, qu'il décrit comme un sans-abri, en train d'être passé à tabac par un vigile d'une entreprise de sécurité.
Contacté par Francetvinfo.fr, le témoin décrit les événements auxquels il a pu assister : "Il l'a d'abord frappé dans le Photomaton, sans doute pour être moins vu, puis deux personnes ont tenté de l'arrêter." Mais le vigile a vite rattrapé le sans-domicile fixe pour recommencer à s'en prendre à lui. "C'est ce moment-là que je filme. Si on le voit tituber, ce n'est pas à cause de l'alcool mais des coups répétés." Voyant le smartphone de l'homme immortaliser la scène, l'agent de sécurité s'arrête net dans son accès de violence et tente de s'expliquer avant de s'éloigner.
La SNCF ouvre une enquête
Postée une première fois sur Facebook puis supprimée, la vidéo a engendré plus de 471.717 vues lorsque le témoin l'a remise en ligne. Il l'a aussi utilisée pour saisir la SNCF via les réseaux sociaux et la société de chemin de fer lui a répondu qu'elle menait une enquête "auprès du prestataire, avec toute la sévérité qui s'impose".
D'après France 3 Picardie, la SNCF reconnaît les faits mais précise que le SDF aurait aussi une part de responsabilité. "[Le vigile] a perdu son sang-froid. Il a été provoqué… L'homme [frappé] traîne très souvent à la gare et embête les voyageurs ou les agents de sécurité… Les circonstances expliquent que l'agent n'ait pas su se contenir, mais ça ne l'excuse pas." Dans un communiqué, la société de chemin de fer assure néanmoins qu'elle "condamne avec la plus grande fermeté de tels agissements. Elle prendra les mesures nécessaires pour assurer la sécurité au sein des gares dans le respect de pratiques professionnelles respectueuses de tous."
En attendant les résultats de l'enquête, le vigile a été suspendu par son employeur. Selon la chaîne locale, la victime n'aurait pas fait l'objet d'une hospitalisation et n'aurait pas déposé plainte.
