Versailles : un ancien "dircom" condamné à 18 mois de prison pour harcèlement sexuel

La justice a confirmé mercredi 14 novembre la condamnation d'un ancien directeur de la communication de la mairie de Versailles à dix-huit mois d'emprisonnement, dont six ferme, pour harcèlement sexuel sur quatre subordonnées entre 2012 et 2014. La cour d'appel de Versailles confirme ainsi un jugement du tribunal correctionnel prononcé en mars 2015. Rémy Le Gall, 47 ans, marié, proche des cercles politiques et dessinateur de bandes dessinées à ses heures, a été reconnu coupable d'avoir fait, quasi quotidiennement entre 2012 et 2014, des allusions sexuelles et des propositions déplacées à ses collaboratrices.

"Je vois la forme de vos tétons", "dans cette robe en dentelle, vous m'excitez", "vous donneriez votre cul contre quoi?", "je vous propose qu'on couche ensemble, on pourra travailler sereinement ensuite", "vous ne savez pas ce que vous perdez : je suis un très bon amant"... Chacune de ces femmes avait longtemps pensé être la seule à subir les assiduités du patron, avaient-elles relaté, jusqu'à ce que l'une d'elles raconte son histoire.

Le prévenu a constamment nié tout harcèlement, concédant uniquement avoir "dépassé les limites" avec des "blagues graveleuses", dans une ambiance "potache", pour faire retomber la "pression"."Je disais 'attention, si ça continue, attention, fessée !', comme j'aurais dit à mes enfants", avait-il assuré lors de son premier procès en 2015. "L'ambiance était décontractée, sympathique." Son avocat, Me Guillaume Demarcq, a annoncé son intention de former un pourvoi en cassation.