Des "contrats de réussite étudiante" pour mettre fin au tirage au sort à l'université. Voilà ce que réserve le gouvernement d'Édouard Philippe à des milliers de lycéens dans une prochaine réforme du système éducatif. Une réunion de concertation avec les acteurs de l'enseignement supérieur a débuté lundi 17 juillet. Le but étant de "trouver rapidement des solutions pour la rentrée 2018".
Le gouvernement entend faire face à la hausse significative du nombre d'étudiants chaque année. Car pour l'heure, impossible pour les universités d'accueillir tous ceux qui souhaitent continuer leurs études supérieures. Pour faire le tri, certaines filières ont donc recours au tirage au sort.
La sélection étant interdite en France pour l'entrée à l'université, lorsque la demande dépasse les capacités d'accueil dans une filière, les élèves sont en effet admis par tirage au sort. "Un scandale absolu" selon Édouard Philippe qui espère bien réformer ce système éducatif à bout de souffle.
En 2016, seuls 40,1% des étudiants inscrits en licence sont passés en deuxième année. Pour enrayer ce taux d'échec et mettre fin à une sélection "injuste et démotivante", le gouvernement souhaite instaurer des "contrats de réussite" qui attesteront des prérequis nécessaires pour intégrer la filière demandée.
Ces contrats devront prendre en compte les souhaits des étudiants, les capacités d'accueil des formations et les exigences de chacune. Chaque faculté devra donc préciser, en toute transparence, les prérequis de ses différents cursus. "Il faut qu'on soit en capacité de donner une réelle information aux étudiants, y compris sur leur probabilité de réussir", a estimé Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur.
Pour l'heure, les informations concernant ces fameux prérequis restent mineures. Que contiendront-ils ? Seront-ils basés sur des notes du lycée, du bac ou sur des examens particuliers ?
Bien que les contours de ce nouveau dispositif restent flous, ils suscitent d'ores-et-déjà de vives polémiques. D'un côté, certains se réjouissent d'une telle réforme censée désengorger des amphis surchargés.
Ces prérequis sont nécessaires.
Frédéric Dardel, président de l'université Paris Descartes
Au micro de RTL, Frédéric Dardel, président de l'université Paris Descartes, a expliqué qu'au sein de la filière PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) de son université, le niveau est très hétérogène.
Depuis l'instauration de cette formation, seuls des lycéens ayant obtenu un baccalauréat scientifique ont réussi le concours à l'issue de la première année. Avec l'instauration de prérequis, les universités pourraient par exemple exiger qu'un élève ait suivi une filière scientifique pour s'inscrire en PACES.
De son côté, l'UNEF, principal syndicat étudiant, parle d'une "sélection déguisée". Selon Lilâ Le Bas, présidente de ce syndicat, cette mesure n'est autre qu'un moyen d'"empêcher des jeunes à accéder à l'enseignement supérieur".
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