Une nounou en détention après la mort d'un bébé qui lui a échappé des mains

Une auxiliaire de puériculture a été placée en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis après la mort d'un bébé survenue dans une crèche municipale parisienne le 12 mars dernier, révèle Le Parisien dans son édition du mardi 21 avril. Elle a été incarcérée à l'issue de sa mise en examen pour des faits de violences volontaires sur mineur de 15 ans.

Originaire de Bretigny-sur-Orge et âgée de 38 ans, la nourrice est soupçonnée d'avoir secoué le bébé de 5 mois dont elle avait la garde dans la crèche Lacépède, dans le Ve arrondissement de Paris, le 10 mars dernier, où elle est employée depuis huit ans et n'avait jamais rencontré le moindre problème, rapporte le quotidien francilien. Selon les informations du journal, l'auxiliaire de puériculture a précisé les circonstances du drame auprès des enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs de la PJ de Paris.

Les résultats de l'enquête administrative bientôt connus

"Elle a notamment expliqué qu'elle était en train de donner un biberon à cet enfant, indique une source proche du dossier au Parisien. Pour une raison inexpliquée, le nourrisson lui a échappé des mains. Elle l'a rattrapé par un bras, lui occasionnant un choc important. L'enfant aurait eu le souffle coupé et la nourrice l'aurait alors "secoué énergiquement" pour lui faire reprendre conscience tandis qu'il faisait un malaise", rapporte le quotidien. Replacé dans son lit, l'enfant aurait alors perdu connaissance une nouvelle fois.

Conduit par les pompiers et le Samu aux urgences pédiatriques de l'hôpital Necker, dans le XVe arrondissement de la capitale, l'enfant a ensuite fait un arrêt cardiaque avant de succomber deux jours plus tard. Les médecins auraient relevé un traumatisme crânien ainsi que de graves lésions cérébrales chez le nourrisson. 

Interrogé par le quotidien, le père de la nourrice explique qu'elle "a tout sacrifié pour faire ce métier, qu'elle voulait faire depuis toute gamine". En attendant les résultats de l'enquête administrative, attendu pour les prochains jours, l'avocate de la suspecte incite "à la plus grande prudence".